La nouvelle loi sur la sécurité porte atteinte aux libertés, critique Londres 

Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a condamné mardi l'adoption par le Parlement local de Hong Kong d'une nouvelle loi sur la sécurité nationale, estimant qu'elle portait atteinte "aux droits et libertés" dans l'ex-colonie britannique.

Ce texte "portera encore davantage atteinte aux droits et libertés dans la ville. Il sape la mise en œuvre par Hong Kong de ses obligations internationales contraignantes", a déclaré M. Cameron dans un communiqué.

Il estime que "cette nouvelle loi, adoptée via un processus législatif accéléré, aura des implications considérables" pour la "réputation" de Hong Kong en termes de "respect de l'Etat de droit, (d')indépendance de ses institutions, (de) son haut degré d'autonomie et (de) la protection des droits et libertés", affectant le travail des entreprises et organisations internationales.

"Cela va renforcer la culture d'autocensure qui domine désormais le paysage social et politique de Hong Kong et va permettre l'érosion continue des libertés d'expression, de réunion et des médias", a ajouté le ministre.

Le texte adopté par le Conseil législatif vient compléter la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020 après les grandes manifestations de l'année précédente en faveur de la démocratie à Hong Kong. La nouvelle loi, qui entrera en vigueur le 23 mars, prévoit la prison à perpétuité pour des infractions telles que la trahison ou l'insurrection.