Une charge musclée de policiers contre de jeunes manifestants la semaine dernière a suscité l'indignation en Italie et un inhabituel rappel à l'ordre de la part du président de la République, conduisant lundi les syndicats à demander des comptes au gouvernement ultra-conservateur de Giorgia Meloni.
La polémique est partie de policiers antiémeutes qui ont chargé et porté des coups de matraque à des jeunes ni armés ni masqués participant vendredi à un cortège pacifique en faveur des Palestiniens à Pise (Toscane).
Selon les médias, le parquet de Pise a ouvert une enquête et une quinzaine de policiers sont visés. Interrogé par l'AFP, le parquet n'a pas répondu dans l'immédiat.
Les images des heurts ont été reprises en boucle par les médias et ont suscité de virulentes critiques de la part des partis d'opposition.
Fait rarissime, le président de la République Sergio Mattarella, une personnalité au-dessus de la mêlée politique et très respectée, est lui-même monté au créneau pour condamner les faits et interpeller le ministre de l'Intérieur à Matteo Piantedosi, un proche du leader populiste de la Ligue, Matteo Salvini.
"L'autorité des forces de l'ordre ne se mesure pas à l'aune des matraques mais de leur capacité à assurer la sécurité en protégeant en même temps la liberté de manifester publiquement ses opinions", a commenté la présidence dans un communiqué diffusé samedi.
"Les matraques avec les jeunes traduisent un échec", selon M. Mattarella. Des propos auxquels l'ensemble de l'opposition a souscrit.
Reçues lundi par M. Piantedosi, les principales confédérations syndicales ont exigé que les responsables soient identifiés
Une charge musclée de policiers contre de jeunes manifestants la semaine dernière a suscité l'indignation en Italie et un inhabituel rappel à l'ordre de la part du président de la République, conduisant lundi les syndicats à demander des comptes au gouvernement ultra-conservateur de Giorgia Meloni.
La polémique est partie de policiers...
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