Oui, notre chère Madeleine, nous t’estimons pour tes qualités de cœur, pour le sens des valeurs que tu incarnais, pour ta façon de vouloir diriger et défendre ton point de vue avec fougue et tact, pour ta classe, tes manières, pour ton intelligence doublée de modestie et de simplicité.

Oui, notre grande Madeleine, nous t’admirons pour ton penchant à aimer le beau, le bon et le bien : pour tout ce que tu as fait pour le Festival de Baalbeck ainsi que pour toutes les manifestations ayant trait à l’art et la culture, pour ta grande contribution à la réussite de cette institution qu’est l’Académie libanaise de la gastronomie dont tu étais la vice-présidente, et pour ton altruisme et ta générosité que tu pratiquais avec silence et humilité. Tu étais un modèle à suivre dans tout ce que tu entreprenais.

Oui, notre bien-aimée Madeleine, nous te respectons pour ta propre personne, pour les trois familles que tu as fondées, celles de Henri, Philippe et Michèle, nous te respectons comme fille de Michel Chiha, ce grand Libanais qui a marqué son pays pour bien des générations ; ce lourd héritage et cette difficile affiliation, tu les as assumés avec subtilité et clairvoyance. Nous te respectons enfin comme épouse de Pierre Helou, cet autre grand Libanais dont le pays est en manque d’une façon tragique.

Oui, notre Madeleine, nous t’aimions, nous t’aimons et nous t’aimerons toujours. Et pour finir avec les mots de Jacques Brel : « Ce matin nous t’attendrons Madeleine avec des lilas… mais Madeleine tu ne viendras pas… tu étais trop bien pour nous… »

À bientôt Madeleine.

Secrétaire général de l’Académie libanaise de la gastronomie