Le point sur la situation au 51e jour de la guerre entre Israël et le Hamas

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dimanche dans son 51e jour, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza, où il a pris le pouvoir en 2007.

Selon Israël, 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas et a bombardé sans relâche la bande de Gaza jusqu'à la trêve. Et l'armée israélienne y a lancé une opération terrestre le 27 octobre.

Son offensive a fait près de 15.000 morts dans la bande de Gaza dont 6.150 enfants et jeunes de moins de 18 ans, selon le gouvernement du Hamas.

Voici les derniers développements:

3e jour de la trêve humanitaire

Une trêve humanitaire de quatre jours, renouvelable, est entrée en vigueur vendredi matin après un accord entre Israël et le Hamas conclu sous l'égide du Qatar, et tenait encore dimanche.

L'accord prévoit la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de 150 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, ainsi que l'entrée quotidienne d'aide à Gaza.

Vendredi, 24 otages - 13 Israéliens ainsi que 10 Thaïlandais et un Philippin qui ne font pas partie de l'accord - et 39 Palestiniens ont été relâchés.

17 otages libérés

Treize otages israéliens, huit enfants et cinq femmes, ainsi que quatre Thaïlandais ont été libérés par le Hamas samedi soir. Parmi ces ex-otages figure Maya Regev, 21 ans, enlevée avec son frère Itay, 18 ans, au festival de musique Tribe of Nova attaqué par les commandos du mouvement islamiste le 7 octobre. Une Israélo-Irlandaise de 9 ans, Emily, et quatre Germano-israéliens font également partie du groupe.

39 Palestiniens relâchés

En contrepartie, 39 détenus palestiniens - 33 jeunes de moins de 19 ans et six femmes - ont été libérés. Israa Jaabis, 39 ans, est la plus connue. Elle avait été condamnée à 11 ans de prison pour avoir fait exploser une bonbonne de gaz qu'elle transportait dans le coffre de sa voiture à un barrage en 2015, blessant un policier.

Retard

L'échange de samedi a été retardé de quelques heures, le Hamas demandant qu'Israël "respecte l'accord", notamment sur l'acheminement d'aide humanitaire dans le nord de Gaza et sur la libération de prisonniers incarcérés de longue date.

Les autorités israéliennes ont démenti toute violation de l'accord.

L'aide humanitaire acheminée à Gaza

Au total, 248 camions d'aide humanitaire sont arrivés à Gaza depuis vendredi, selon l'ONU, dont 61 véhicules qui ont acheminé du matériel médical, de la nourriture et de l'eau dans le nord du territoire. 

Mais "la situation humanitaire est précaire" dans tout le territoire, a souligné Adnan Abou Hasna, le porte-parole de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

Des hauts cadres du Hamas tués

Le commandant militaire de la Brigade du nord de Gaza, Ahmed al-Ghandour, et trois autres cadres du Hamas dont Ayman Siam, présenté comme le chef des unités de tirs de roquettes, ont été tués au cours de l'offensive israélienne sur le territoire, selon la branche armée du mouvement palestinien.

Huit morts en Cisjordanie occupée

Huit Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne en 24 heures en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé.

Cinq personnes ont été tuées à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens dans le nord du territoire, lors d'une incursion de blindés israéliens.

Un médecin a été tué samedi matin devant chez lui à Qabatiya, près de Jénine. Un autre Palestinien a été tué à el-Bireh, près de Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne. Samedi soir, un autre homme a été tué dans un raid militaire israélien sur un village au sud de Naplouse.