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Dernières Infos - Guerre Israël-Hamas

Erdogan appelle à faire pression sur Washington pour arrêter l'offensive israélienne

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Photo d'archives AFP

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé dimanche à faire pression sur les Etats-Unis pour stopper l'offensive d'Israël à Gaza, tout en soulignant qu'il n'y aurait pas d'accord tant que Washington ne considérerait pas ce territoire comme une terre palestinienne.

« Nous devrions discuter avec l'Egypte et les pays du Golfe et faire pression sur les États-Unis », a déclaré M. Erdogan à des journalistes turcs à bord de son vol de retour du sommet de Ryad.

« Les Etats-Unis devraient accroître leur pression sur Israël. L'Occident devrait accroître sa pression sur Israël... Il est vital pour nous d'obtenir un cessez-le-feu », a-t-il déclaré.

« Le pays le plus important qui doit être impliqué est les Etats-Unis, qui ont une influence sur Israël », a insisté M. Erdogan. Il a toutefois précisé qu'il n'appellerait pas le président américain Joe Biden.

« Nous ne pouvons pas être d'accord avec M. Biden s'il aborde (le conflit) en considérant Gaza comme la terre des colons occupants ou d'Israël, plutôt que comme la terre du peuple palestinien », a-t-il déclaré.

« L'Union européenne pense exactement la même chose qu'Israël en ce qui concerne le Hamas. Mais nous ne pensons pas comme eux », a poursuivi M. Erdogan. « Je considère le Hamas comme un parti politique qui a remporté les élections en Palestine. Je ne vois pas les choses de la même manière qu'eux », a-t-il ajouté.

Dans un autre discours prononcé dimanche à Istanbul, M. Erdogan a exprimé sa colère contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans des propos diffusés en direct à la télévision turque.

« Hé Netanyahu, ce sont tes bons jours, d'autres jours différents t'attendent (...) Netanyahu, tu devrais savoir que tu pars », a affirmé le président turc. Il avait auparavant déclaré que le dirigeant israélien « n'était plus quelqu'un avec qui on peut parler ».

Réunis en sommet à Ryad, les dirigeants de pays arabes et musulmans ont condamné samedi les actions « barbares » des forces israéliennes à Gaza, mais se sont abstenus d'énoncer des mesures économiques et politiques punitives à l'encontre d'Israël.

Les résultats du sommet, réunissant la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ont mis en évidence les divisions régionales quant à la manière de réagir au conflit, sur fond de craintes d'un embrasement dans la région.

Le sommet s'est déroulé dans un contexte de colère au Moyen-Orient et au-delà contre les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, menées en représailles à l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas, classé « terroriste » par les Etats-Unis, l'UE et Israël, sur le sol israélien le 7 octobre.

Cette attaque a fait environ 1.200 morts côté israélien, en majorité des civils, selon des chiffres officiels israéliens, alors que les bombardements sur Gaza ont tué plus de 11.000 personnes, dont une majorité de civils, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé dimanche à faire pression sur les Etats-Unis pour stopper l'offensive d'Israël à Gaza, tout en soulignant qu'il n'y aurait pas d'accord tant que Washington ne considérerait pas ce territoire comme une terre palestinienne.« Nous devrions discuter avec l'Egypte et les pays du Golfe et faire pression sur les États-Unis »,...