Un ancien haut responsable du renseignement canadien, accusé d'avoir transmis des informations secrètes à des groupes criminels, a assuré n'avoir rien fait d'illégal, selon un compte-rendu de son procès publié jeudi. Cameron Ortis était le directeur général du Centre national de coordination du renseignement de la GRC (police fédérale) jusqu'à son arrestation, en septembre 2020. Son procès, à huis clos pour des raisons de sécurité nationale, s'est ouvert début octobre. Il a plaidé non coupable.
"Je n'ai rien fait de mal", a-t-il déclaré au tribunal, niant avoir commis un acte criminel, selon le compte-rendu, partiellement censuré, d'une audience de la semaine passée. Le prévenu avait, par ses fonctions, accès à des informations hautement confidentielles provenant du Canada et des "Five Eyes", la puissante alliance de renseignement regroupant Canada, Australie, Etats-Unis, Royaume-Uni et Nouvelle-Zélande.
Selon l'accusation, il a transmis des détails d'investigations policières à quatre personnes par le biais de courriels cryptés. Il aurait même demandé 20.000 dollars canadiens supplémentaires pour fournir davantage de documents. Les autorités n'ont pris connaissance des agissements présumés de Cameron Ortis qu'à l'occasion d'une enquête distincte portant sur une entreprise qui fournissait des téléphones portables cryptés à des trafiquants de drogues et des blanchisseurs d'argent du monde entier. Cameron Ortis est le premier à subir un procès au Canada en vertu de la loi sur la protection de l'information.
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