Le ministre libanais sortant de l'Environnement, Nasser Yassine, a indiqué lundi que le Liban comptait « déposer une plainte documentée contre la politique de la terre brûlée et l'usage de bombes au phosphore » par l'armée israélienne au Liban-Sud. Il s’exprimait lors d’une interview accordée au site d'informations El-Nashra. « Environ 4,6 millions de m2 (462 hectares) ont été brûlés par l'ennemi israélien et ses armes à phosphore dans les localités frontalières », a encore révélé le ministre.
Depuis le début de la guerre entre le Hamas et l'Etat hébreu, des échanges de tirs quasi-quotidiens ont lieu entre le Hezbollah et l'armée israélienne au Liban-Sud, déclenchant de nombreux incendies à la frontière libanaise, suite à l'utilisation de bombes à phosphore blanc par Israël. Selon le ministre, on dénombre, depuis le 15 octobre, « plus de 100 incendies qui ont touché des forêts importantes au niveau écologique, ainsi que des champs agricoles et des dizaines de milliers d'oliviers ».
L'utilisation du phosphore par Israël dans une attaque contre le village de Dhaïra, dans le sud du Liban, doit faire l'objet d'une enquête en tant que « crime de guerre », avait déclaré, le 31 octobre dernier, l'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International.
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