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Attentat près de l'Opéra à Paris : 17 ans de prison requis contre l'ami de l'assaillant

Abdoul-Hakim Anaiev, lors de son interpellation par des policiers de la DGSI en mai 2018 à Strasbourg (Bas-Rhin). Photo Patrick Hertzog/AFP

Le ministère public a requis mardi dix-sept ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté des deux tiers contre Abdoul-Hakim Anaiev, un ami du jihadiste qui a tué en 2018 un passant à Paris près de l'Opéra. Abdoul-Hakim Anaiev, aujourd'hui âgé de 26 ans, est soupçonné d'avoir joué un rôle central dans le passage à l'acte de Khamzat Azimov, un Franco-Russe né en Tchétchénie.

Il comparaît devant la cour d'assises spéciale de Paris pour participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes et encourt jusqu'à trente ans de réclusion criminelle. Ce procès intervient deux semaines après l'assassinat du professeur de français Dominique Bernard, poignardé à mort devant son collège-lycée d'Arras, dans le nord de la France, le 13 octobre par un ancien élève russe originaire d'Ingouchie, voisine de la Tchétchénie. La France est actuellement placée en alerte "urgence attentat".

Khamzat Azimov a tué le 12 mai 2018 avec un couteau de cuisine Ronan Gosnet, 29 ans, un employé d'une librairie du quartier du Palais Garnier, après une lutte acharnée. L'assaillant s'en était pris à une dizaine de personnes avant d'être abattu par la police.

L'attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), qui avait diffusé le lendemain une vidéo dans laquelle Khamzat Azimov faisait allégeance à cette organisation jihadiste. "L'ombre de Khamzat Azimov plane tout au long de ce procès", a commencé l'avocate générale.

Evoquant "l'influence évidente d'Abdoul-Hakim Anaiev sur Khamzat Azimov dans ce conditionnement", la magistrate estime qu'il "arme idéologiquement son meilleur ami, il nourrit son idée, son idéologie jihadiste".

Les deux amis du lycée, décrits comme des "frères de sang" par l'accusé le jour de son interpellation en 2018, ont le même âge, la même origine tchétchène et "la même attirance pour l'EI", selon la représentante de l'accusation. 

"Il y a celui qui agit et celui qui pense", a-t-elle ajouté, "le jihad par la plume et le jihad par l'épée". "L'un n'existe pas sans l'autre", a résumé l'avocate générale. Le verdict est attendu pour la fin de journée mardi.


Le ministère public a requis mardi dix-sept ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté des deux tiers contre Abdoul-Hakim Anaiev, un ami du jihadiste qui a tué en 2018 un passant à Paris près de l'Opéra. Abdoul-Hakim Anaiev, aujourd'hui âgé de 26 ans, est soupçonné d'avoir joué un rôle central dans le passage à l'acte de Khamzat Azimov, un...