La communauté juive d'Espagne a exprimé lundi sa "préoccupation" devant la recrudescence des actes antisémites dans le pays depuis l'attaque sanglante du mouvement palestinien Hamas en Israël le 7 octobre et les représailles de Tsahal qui s'en sont suivies à Gaza. "La sensation que nous avons (...) je ne vais pas dire que c'est de la peur, parce qu'il n'y a pas de peur, mais c'est de la préoccupation", a déclaré Isaac Benzaquen, président de la Fédération des Communautés juives d'Espagne (FCJE), lors d'une conférence de presse à Madrid.
La communauté juive espagnole compte environ 45.000 personnes. Commentant l'atmosphère depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, il a estimé que "cela faisait des années, des années, que ça n'arrivait plus dans notre pays". Il a notamment évoqué la tentative d'intrusion par un groupe de manifestants dans une synagogue de l'enclave espagnole de Melilla, située sur la côte méditerranéeenne du Maroc, l'occupation de la réception d'un hôtel de Barcelone appartenant à un Israélien, ou encore une étoile de David dessinée sur la porte d'une maison habitée par des Juifs.
M. Benzaquen s'est toutefois félicité du renforcement de la protection des sites juifs en Espagne et de la communication avec les forces de sécurité et les autorités. Il avait notamment été reçu par le Premier ministre Pedro Sánchez la semaine dernière. "Ce que j'ai demandé lors des réunions" avec les autorités, c'est que le renforcement de la protection soit maintenue "pendant très, très longtemps", parce que "nous avons l'impression que le conflit peut durer", a-t-il poursuivi.
Il a, en outre, estimé que certaines déclarations de plusieurs ministres membres de la gauche radicale, alliée des socialistes de Pedro Sánchez dans la coalition au pouvoir, étaient antisémites. La plus virulente a été la ministre des Droits sociaux, Ione Belarra, cheffe du parti Podemos, qui a accusé Israël de perpétrer un "génocide planifié" à Gaza et a appelé le gouvernement espagnol à porter plainte contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant la Cour pénale internationale pour "crimes de guerre".
"Je considère qu'elles (ces déclarations) relèvent de l'antisémitisme", a-t-il lancé. La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza. Plus de 1.400 personnes, en grande majorité des civils, avaient été tuées, souvent dans des conditions atroces. Plus de 230 personnes avaient également été prises en otage, selon les autorités israéliennes.
En représailles, l'armée israélienne bombarde depuis sans relâche la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, et y conduit également depuis quelques jours des opérations terrestres. Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a affirmé lundi que plus de 8.300 Palestiniens, dont près de 3.500 enfants, avaient été tués dans ces bombardements.
La communauté juive d'Espagne a exprimé lundi sa "préoccupation" devant la recrudescence des actes antisémites dans le pays depuis l'attaque sanglante du mouvement palestinien Hamas en Israël le 7 octobre et les représailles de Tsahal qui s'en sont suivies à Gaza. "La sensation que nous avons (...) je ne vais pas dire que c'est de la peur, parce qu'il n'y a pas de...
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