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Dernières Infos - Tir sur un hôpital à Gaza

Dix mille manifestants près de l'ambassade d'Israël à Amman

Les forces de sécurité jordaniennes lancent du gaz lacrymogène sur des manifestants qui ont essayé de forcer l'entrée de l'ambassade d'Israël à Amman, le 17 octobre 2023. Photo MUSSA HATTAR/AFP

Environ 10.000 personnes ont manifesté mercredi près de l'ambassade d'Israël à Amman, après un tir meurtrier sur un hôpital de Gaza, dont Israël et les mouvements armés palestiniens se rejettent la responsabilité.

Déployées en nombre sur les lieux selon un journaliste de l'AFP, les forces de sécurité ont empêché les manifestants de s'approcher du bâtiment dans le quartier de Rabieh, dans l'ouest de la capitale, et bloqué toutes les routes menant à l'ambassade.

La Jordanie, pays lié depuis 1994 par un traité de paix ayant mis fin à l'état de guerre avec le voisin israélien, a réagi à cette frappe meurtrière en faisant porter à Israël « la responsabilité de ce grave incident ».

Estimés à quelque 10.000 dans l'après-midi par une source de sécurité s'exprimant sous couvert de l'anonymat, les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et des portraits du président américain Joe Biden et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu barrés de la mention, en arabe et en anglais « criminels de guerre » et « partenaires dans le crime »

Joe Biden a appuyé mercredi la version israélienne imputant l'explosion dans l'hôpital mardi soir à un tir de roquette du Jihad islamique, un groupe armé palestinien allié du Hamas. Ce dernier, et nombre de pays arabes, imputent la frappe à Israël en dépit de son démenti.

La frappe mardi soir sur l'hôpital Ahli Arab, dans le centre de Gaza, a fait au moins 471 morts parmi des déplacés du conflit qui s'abritaient dans l'enceinte de l'établissement, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas qui contrôle Gaza.

« Disons-le ouvertement, nous ne voulons pas d'ambassade », « Pas d'ambassade sioniste sur le sol jordanien » ou encore « Pas d'ambassade américaine sur le sol jordanien », scandent les manifestants rassemblés près de la représentation diplomatique israélienne à Amman.

Deuil

Ils ont également crié des slogans contre le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le qualifiant de « traître » et appelé le roi Abdallah II de Jordanie à leur « ouvrir les deux ponts » reliant le pays à Israël.

« Révolution jusqu'à la victoire », « La normalisation est une trahison » (en référence aux liens établis avec Israël, NDLR) ou encore « Expulsez l'ambassadeur et fermez l'ambassade » d'Israël, peut-on lire encore sur les pancartes des manifestants.

Le Parlement jordanien a tenu une session extraordinaire sur la situation à Gaza et son président, Ahmad Safadi, a appelé à « poursuivre les dirigeants de l'occupation (Israël, NDLR) devant la Cour pénale internationale pour leurs crimes ».

« Gaza a été témoin de crimes de guerre de l'occupation », a-t-il dit. De nombreux députés ont également appelé à rompre les relations avec Israël et à expulser l'ambassadeur d'Amman.

La Jordanie accueille environ 2,2 millions de réfugiés palestiniens, selon les Nations unies et les Jordaniens d'origine palestinienne représentent environ la moitié de la population du royaume, qui administrait la Cisjordanie avant la guerre de juin 1967.

Le roi Abdallah II a condamné la frappe sur l'hôpital à Gaza, dénonçant un « crime de guerre odieux qui ne peut être toléré ». Il a appelé Israël à mettre fin à cette guerre « qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire. »

Dans le centre d'Amman, de nombreuses boutiques sont restées fermées en solidarité avec le peuple palestinien, le gouvernement ayant décrété un deuil de trois jours.

Environ 10.000 personnes ont manifesté mercredi près de l'ambassade d'Israël à Amman, après un tir meurtrier sur un hôpital de Gaza, dont Israël et les mouvements armés palestiniens se rejettent la responsabilité.Déployées en nombre sur les lieux selon un journaliste de l'AFP, les forces de sécurité ont empêché les manifestants de s'approcher du bâtiment dans le quartier de...