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Moyen-Orient - Guerre Hamas - Israël

Puissances occidentales et régionales, milices : tour d'horizon des forces armées en présence

Un Etat aux puissantes capacités militaires soutenu par Washington, face à des groupes armés entraînés, dotés d'un allié iranien fidèle.

Un maître d'équipage sur le pont d'envol du plus grand porte-avions du monde, l'USS Gerald R. Ford, dans la Méditerranée orientale, le 13 octobre 2023. Photo AFP /US NAVY/MASS COMMUNICATION SPECIALIST 2ND CLASS JACOB MATTINGLY

Voici un état des lieux des forces armées en présence, mardi 17 octobre, sans présager de l'usage qui en sera fait dans un conflit déclenché le 7 octobre par l'attaque sanglante lancée contre Israël par le Hamas.

Israël

Selon l'Institut international pour les études stratégiques (IISS), l'armée israélienne compte 169.500 hommes et femmes dont 126.000 dans l'armée de Terre, auxquels s'ajoutent 400.000 réservistes.  Quelque 360.000 d'entre eux ont été mobilisés, selon le think tank israélien INSS. Cette armée s'appuie sur l'une des industries d'armement les plus avancées du monde, avec notamment son système de défense antimissile « Dôme de fer ». 

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En conflit quasi-permanent depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, elle compte quelque 1.300 chars et autres blindés, artillerie, drones, sous-marins ainsi que 345 avions de chasse, estime l'IISS.
Puissance nucléaire supposée, Israël bénéficie de l'assistance constante des Etats-Unis, avec un programme de coopération militaire bilatérale qui, en 2021, dépassait les 125 milliards de dollars versés depuis 1948.


L'allié américain

Les Etats-Unis craignent que le conflit ne connaisse une « escalade », a affirmé dimanche la Maison Blanche, redoutant une possible « implication de l'Iran ». En réaction, Washington a livré des munitions et déployé en Méditerranée orientale son porte-avions USS Gerald Ford, le plus gros navire de guerre du monde.  « Un sérieux message adressé non seulement au Hamas, mais aussi à l'Iran et au Hezbollah », déclarait il y a quelques jours à l'AFP Eva Koulouriotis, experte indépendante du Moyen-Orient.

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USS Gerald R. Ford, au nom de la dissuasion

Samedi, les Etats-Unis ont ordonné l'envoi sur zone d'un deuxième porte-avions, l'USS Eisenhower. Un déploiement qui augmente le nombre possible de sorties aériennes, souligne Nick Brown, de la société de renseignement britannique Jane's.
Les destroyers, croiseurs, sous-marins et autres navires de soutien des porte-avions apportent « un large panel de capacités », dont une défense aérienne profonde, des capacités de commandement et la surveillance de l'espace maritime, ajoute-t-il à l'AFP.
Dans l'éventualité d'un déploiement, 2.000 militaires américains ont en outre été placés en état d'alerte. Leurs missions sur zone consisteraient à effectuer du conseil ou à apporter une assistance médicale, indiquent mardi des responsables du Pentagone cités sous couvert d'anonymat par le Wall Street Journal et CNN.
Néanmoins pour l'heure, « aucune décision n'a été prise concernant le déploiement de troupes », souligne le Ministère de la défense, mais le dispositif vise à « répondre rapidement à une situation sécuritaire évolutive au Moyen-Orient ». 

Royaume-uni
Dans une logique similaire, le Royaume-uni a assurée son soutien militaire et logistique à Israël. Il indique vouloir éviter une escalade régionale et apporter un soutien humanitaire à Israël.
En conséquence, le premier ministre, Rishi Sunak a annoncé le 12 octobre l'arrivée de navires de la Royal Navy - la flotte britannique - en Méditerranée orientale, sans donner davantage de précision. Des avions de surveillance sont déjà positionnés pour assurer « la stabilité dans la région », indique-t-il.

Hamas
Le mouvement islamiste palestinien Hamas s'appuie sur un arsenal hétéroclite bâti depuis des années, avec notamment l'appui de l'Iran et de la Syrie.
Ses armes lourdes viennent d'Iran, de Syrie, de Libye et d'autres pays du Moyen-Orient. Ses armes de poing et fusils d'assaut sont originaires de Chine, des pays de l'Est et des stocks israéliens saisis dans les combats, précise un expert occidental en armement qui requiert l'anonymat et connu sur X (ex-Twitter) sous le pseudonyme Calibre Obscura.
La majeure partie de ses roquettes sont fabriquées localement, des modèles technologiquement rudimentaires.
D'autres sources occidentales évoquent drones, mines, engins explosifs improvisés, missiles guidés antichar, lance-grenades, obus de mortier. Aucun chiffre n'est disponible sur leurs volumes. Mais le Hamas, assurent-elles, peut tenir le combat longtemps.
Selon l'IISS, les brigades Ezzeddine Qassam du Hamas sont constituées de 15.000 à 20.000 combattants. L'INSS adopte le chiffre de 15.000, mais souligne que des médias arabes parlent de 40.000.

Le Hezbollah 
Les affrontements se multiplient à la frontière avec le Liban entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël.
Le Soufan Center, basé à New York, évoque « des frappes occasionnelles de missiles ou de roquettes » du Hezbollah pour forcer Israël à maintenir des forces sur sa frontière nord.
En 2021, ce groupe revendiquait 100.000 combattants. L'INSS de Tel-Aviv en compte moitié moins.
Eva Koulouriotis avance le postulat de 20.000 combattants très entraînés, et une réserve de 50.000 hommes « avec un entraînement moindre qui inclut trois mois de formation au Liban et trois mois en Iran ».
L'INSS évalue l'arsenal du Hezbollah à entre 150.000 et 200.000 roquettes et missiles de toutes sortes, dont "des centaines de missiles de précision". Il disposerait aussi de 2.000 drones, selon des rapports israéliens et américains.
Le groupe a organisé des manœuvres en mai dans le sud du Liban, montrant des systèmes d'armes iraniens, syriens, russes et chinois.

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L'Iran

En visite au Qatar, le ministre iranien des Affaires étrangères a averti d'un possible « élargissement du conflit ». « Si les attaques du régime sioniste contre la population sans défense de Gaza se poursuivent, personne ne peut garantir le contrôle de la situation », a déclaré Hossein Amir-Abdollahian. Toutefois, « il semble qu'à ce stade l'Iran n'ait pas intérêt à ce que le Hezbollah s'engage dans une guerre totale », estime Raz Zimmt, expert de l'Iran à l'INSS. Malgré tout, « une invasion terrestre israélienne, et en particulier un succès militaire israélien (...) pourraient forcer l'Iran à prendre une décision concernant l'ouverture d'un nouveau front actif » via le Hezbollah.

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