Le conflit entre le Hamas et Israël risque d'augmenter le coût des importations au Liban

Le risque lié au conflit entre le Hamas et Israël inquiète les transporteurs de carburant et les importateurs de denrées alimentaires au Liban. L’association des sociétés importatrices d'hydrocarbures au Liban (APIC) a ainsi indiqué lundi à L’Orient-Le Jour que les compagnies transportant le carburant importé au Liban avaient imposé une hausse des primes de risque, qui devrait se traduire par un supplément de 0,60 dollar sur le prix des 20 litres d’essence et de 0,70 dollar sur celui du diesel.

L’APIC a précisé qu’elle discutait actuellement avec le ministère de l’Énergie et de l’Eau pour que ces coûts supplémentaires soient pris en compte lors de l’actualisation des prix des carburants prévue mardi. Cela représenterait une hausse située entre 50.000 et 60.000 LL sur le prix des 20 litres d’essence ou de diesel au taux de change actuel de 89 500 LL pour un dollar.

Le ministère publie chaque mardi et vendredi la nouvelle grille des prix, en livres et en dollars, de l’essence, du diesel et du gaz domestique.

L’APIC assure en outre que le calendrier des livraisons n’a pas été modifié. La semaine dernière, au moins un navire de carburant destiné au Liban avait temporairement suspendu sa course à Chypre en raison des risques sécuritaires. Du côté des importations de denrées alimentaires, « la situation n’a pour l’instant pas changé, mais il est très probable que les compagnies maritimes qui livrent le Liban augmentent les primes de risques dans les jours qui viennent », a indiqué à L’Orient-Le Jour le président du syndicat des importateurs de ces marchandises au Liban, Hani Bohsali. « Si une décision dans ce sens est prise, elle affectera forcément tous les autres pays de la Méditerranée orientale, y compris Chypre », ajoute-t-il, évoquant la dimension régionale du conflit qui oppose le Hamas à Israël. Il conclut en précisant que certains assureurs ont notifié les importateurs qu’ils suspendaient les clauses de couverture des risques de guerre dans les polices d’assurance souscrites, pour privilégier un traitement « des dossiers au cas par cas ».