La police enquête sur un acte criminel après l'incendie d'une mosquée

La police suédoise a ouvert une enquête pour incendie criminel après le feu qui a réduit en cendres lundi une mosquée à Eskilstuna, dans le centre du pays.

"L'enquête sur l'incendie se poursuit. La police interrogera les témoins et vérifiera s'il y a des caméras de surveillance dans la zone", a indiqué la police mardi sur son site.  Vers lundi midi, une mosquée a pris feu à Eskilstuna, ville située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Stockholm, sans faire de blessés, a précisé à l'AFP une porte-parole de la police, qui enquête sur l'origine criminelle de l'incendie. Personne n'a pour l'heure été arrêté.

"La mosquée est presque totalement détruite, rien ne peut être réparé", a dit à l'AFP Anas Deneche, porte-parole de la mosquée. Selon les services de secours, le bâtiment principal a été ravagé par les flammes qui ont détruit le toit. "Il y avait énormément d'enfants, de femmes et d'hommes qui se sont précipités sur place, en larmes, je n'ai jamais vu autant de personnes pleurer comme ça", a-t-il ajouté, précisant que tout le monde lui posait les mêmes questions : "que s'est-il passé, qui a fait ça?".

M. Deneche décrit une année ponctuée de plusieurs actes de violences à l'encontre de la mosquée, mais aussi de sa famille. "Mais il est encore trop tôt de tirer des conclusions, il faut attendre que la police fasse son travail", tient-il à préciser. Différentes hypothèses quant à l'origine de l'incendie sont sur la table, souligne de son côté la police, sans donner davantage de détails.

Entre 15.000 et 20.000 musulmans vivent à Eskilstuna qui compte près de 108.000 habitants.