
Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khalid ben Salmane avec une délégation de houthis à Riyad.Photo SPA / AFP
Les rebelles houthis du Yémen se sont livrés jeudi à une grande parade militaire à Sanaa pour marquer le neuvième anniversaire de leur arrivée au pouvoir dans la capitale, une démonstration de force dans un contexte de négociations de paix avec l'Arabie saoudite.
La riche monarchie du Golfe voisine intervient au Yémen depuis 2015 à la tête d'une coalition en appui aux forces loyales au gouvernement yéménite, chassé de Sanaa par les rebelles.
Après plus de huit ans de crise humanitaire et d'accusations de crimes de guerre, Riyad n'est pas parvenu à défaire les houthis qui ont, au contraire, pris le contrôle d'autres pans du territoire avec le soutien de l'Iran.
Comme chaque 21 septembre, les houthis ont organisé à Sanaa un grand défilé militaire exhibant leur matériel de guerre et des milliers de combattants, sous le regard de responsables rebelles depuis l'estrade, dont le chef de leur Conseil politique suprême, Mehdi Al-Mashat.
Il s'agit de l'une des plus importantes parades militaires des houthis depuis le début du conflit. « Nous sommes prêts à livrer bataille pour défendre la nation et le peuple si l'ennemi saoudien ne respecte pas les exigences d'une paix honorable », ont prévenu les houthis dans un communiqué. « Nous allons doubler notre niveau de préparation au combat dans les semaines et mois à venir pour faire face de façon résolue et dissuasive à tout développement », ont-ils ajouté.
Cette mise en garde survient deux jours après le retour à Sanaa de représentants des rebelles à l'issue de rares pourparlers en Arabie saoudite, qualifiés de « positifs » par les deux parties, sans toutefois faire état d'avancées concrètes.
Dans un discours mercredi, Mehdi Al-Mashat s'est engagé à « répondre à toutes les préoccupations » de Riyad, qui espère la fin des attaques des rebelles sur le territoire saoudien.
Ces dernières années, les houthis ont revendiqué plusieurs attaques contre l'Arabie saoudite, notamment contre ses installations pétrolières. Ces attaques ont cessé depuis le rapprochement ces derniers mois des Saoudiens avec leur grand rival, l'Iran, principal soutien des rebelles.
L'Arabie saoudite cherche à se sortir de cette guerre qui a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, selon l'ONU. Celle-ci s'inquiète par ailleurs du risque de famine à grande échelle, alors que l'aide internationale ne cesse de diminuer.
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