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Deux grenades lancées à Aïn el-Héloué, le Fateh et Jund el-Cham s'accusent mutuellement


Deux grenades lancées à Aïn el-Héloué, le Fateh et Jund el-Cham s'accusent mutuellement

L'entrée nord du camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, au Liban-Sud. Photo Mountasser Abdallah

Deux grenades ont été lancées tôt samedi matin dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, proche de Saïda au Liban-Sud, près d'un mois après des affrontements meurtriers qui ont fait 13 morts, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) et notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.

L'Ani précise que deux détonations ont résonné dans le camp « après le tir de deux grenades lancées entre deux écoles du quartier de Tawari', sans qu'aucun blessé n'ait été signalé ».

Le Fateh et le groupe islamique Jund el-Cham, factions palestiniennes rivales parmi celles présentes dans Aïn el-Héloué, le plus grand camp palestinien du Liban, se sont mutuellement accusés d'être derrière ces jets de grenades, d'après les informations de notre correspondant. Les affrontements qui avaient éclaté fin juillet opposaient le Fateh à d'autres groupes islamistes.

Du côté du Fateh, les accusations ont été lancées dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, qui affirme que « les membres de Daech (acronyme arabe de l'organisation État islamique, ndlr) que sont les Jund el-Cham, dont la plupart sont des Syriens occupant les écoles de l'Unrwa, poursuivent leur campagne terroriste dans le quartier de Tawari' en lançant deux grenades sur des habitants pendant la nuit puis en accusant le Fateh ». L'Unrwa est l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, qui vient notamment en aide aux habitants de Aïn el-Héloué. « Leur but est de pousser les habitants à demander la levée du siège autour du quartier, pour permettre aux individus de fuir le camp et d'échapper à la justice », poursuit le Fateh. 

Côté Jund el-Cham, un texte circulant parmi les membres du groupe sur les réseaux sociaux estime que « le Fateh trahit les habitants de Aïn el-Héloué et viole les accords conclus ». Après de longs affrontements, un cessez-le-feu avait effectivement été conclu grâce à des négociations. « Le contenu des accords prévoyait de retirer toute présence armée du camp et de préserver la zone dans laquelle se trouvent les Jund el-Cham », poursuit le communiqué.

La semaine dernière, le Fateh avait accusé des « groupes terroristes » d'avoir lancé des pierres et ouvert le feu depuis un établissement scolaire dans le camp. Le 22 août dernier, le Comité d'action palestinienne conjointe avait appelé à garantir la sécurité à Aïn el-Héloué et à remettre aux autorités les « responsables » des affrontements meurtriers de fin juillet. Cependant, jusqu'à présent, aucune personne n'a été remise aux autorités.

Deux grenades ont été lancées tôt samedi matin dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, proche de Saïda au Liban-Sud, près d'un mois après des affrontements meurtriers qui ont fait 13 morts, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) et notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.L'Ani précise que deux détonations ont résonné dans le...