Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Le gouvernement approuve une avance de 5 mille milliards de livres pour assurer la rentrée scolaire


Le gouvernement approuve une avance de 5 mille milliards de livres pour assurer la rentrée scolaire

Le Conseil des ministres réuni le 17 août 2023, au Grand Sérail. Photo Mohammad Yassine

Le ministre sortant de l'Education Abbas Halabi a annoncé jeudi à l'issue d'un Conseil des ministres que ce dernier a approuvé une avance de 5 mille milliards de livres pour assurer l'ouverture des écoles à la rentrée, alors que le Liban subit une grave crise économique depuis 2019. 

"Nous avons demandé, en plus des salaires, des incitations en dollars américains à verser aux enseignants, a déclaré M. Halabi. Une avance de 5 mille milliards de livres a été approuvée par le gouvernement en guise de premier versement du montant réclamé, soit 150 millions de dollars". Il a précisé que ce premier versement est suffisant "pour la rentrée scolaire et jusqu'à 3 à 4 mois".

Il y a moins d'un mois M. Halabi avait mis en garde contre l'impossibilité d'ouvrir les écoles publiques l'année prochaine au Liban si des aides en dollars ne sont pas assurées pour soutenir les enseignants. Début 2023, les enseignants des écoles publiques ont observé une grève pendant plusieurs semaines pour demander une amélioration de leurs conditions de travail, alors que le Liban poursuit son effondrement économique, ce qui entrave l'accès des élèves du public à un enseignement continu.

Par ailleurs, le ministre sortant de l'Information, Ziad Makari, a annoncé que "le cabinet a approuvé le recrutement et la nomination d'étudiants officiers dans les services de sécurité". Le gouvernement a également approuvé selon lui "un mémorandum sur les accords signés entre le gouvernement libanais et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) concernant la transmission des données personnelles liés aux Syriens déplacés au Liban". Enfin, le ministre sortant des Travaux publics, Ali Hamiyé, a déclaré que "des plans d'urgence ont été élaborés à l'aéroport et au port de Beyrouth concernant la situation de l'électricité". Les personnes concernées doivent prendre conscience de la nécessité de ne pas couper l'électricité pour ces installations vitales et publiques, même pas pour une minute", a-t-il ajouté. 

Au début du Conseil des ministres, le Premier ministre Nagib Mikati était revenu sur le boycott de la séance du Parlement qui devait avoir lieu dans la matinée. En effet, les députés libanais avaient été convoqués à une réunion législative à 11h afin de se pencher, entre autres, sur une loi pour le contrôle des capitaux. La séance a toutefois été reportée faute de quorum, plusieurs députés, notamment des partis chrétiens, ayant boycotté la session.

"Il n'y a rien de plus nécessaire aujourd'hui que les séances parlementaires pour débattre de tous les projets et propositions relatives à la relance économique, à la restructuration des banques, au déficit financier et au contrôle des capitaux, a déclaré M. Mikati.  Or le Parlement ne se réunit pas et le gouvernement subit des campagnes de critiques, à un moment où le pays a atteint une étape très difficile et dangereuse"

"Nos réunions se poursuivront afin de pouvoir assurer la continuité des institutions, mais au final, le cabinet reste un gouvernement de gestion des affaires courantes et cela n'était pas prévu, a encore dit le Premier ministre. Nos capacités s'épuisent et nous sommes entrés dans une phase très difficile. Quatre ans se sont écoulés depuis la crise et aucun projet de réforme financière n'a encore été approuvé".  "Le danger extrême réside dans le fait qu'en l'absence d'une loi pour restructurer les banques, nous continuerons à compter sur une économie du "cash", ce qui représente un grand danger", a-t-il conclu.   

Les banques imposent des restrictions illégales à leurs clients depuis le début de la crise économique au Liban en 2019, limitant les retraits et les transferts. Face à cette situation, les appels se sont multipliés pour une réglementation de ces restrictions à travers l'adoption d'une loi sur le contrôle des capitaux.

Le ministre sortant de l'Education Abbas Halabi a annoncé jeudi à l'issue d'un Conseil des ministres que ce dernier a approuvé une avance de 5 mille milliards de livres pour assurer l'ouverture des écoles à la rentrée, alors que le Liban subit une grave crise économique depuis 2019. "Nous avons demandé, en plus des salaires, des incitations en dollars américains à verser aux...