Des dizaines de personnes arrêtées pour trafic d'êtres humains au Akkar

Des dizaines de personnes ont été arrêtées au Liban-Nord pour trafic d'êtres humains et migration illégale, a annoncé l'armée libanaise dans deux communiqués mercredi.

Une unité de l'armée, aidée par la direction des renseignements, a effectué une descente dans les domiciles de personnes recherchées dans la ville de Chadra au Akkar, et arrêté neuf personnes qui auraient aidé un certain nombre de Syriens à se déplacer illégalement sur le territoire libanais, selon un premier communiqué de la troupe publié mercredi.

Dans la même ville, une unité de l'armée a également arrêté 60 personnes de nationalité syrienne pour entrée illégale au Liban. Une enquête a été lancée par les autorités judiciaires compétentes, conclut le communiqué.

"Après avoir surveillé et enquêté sur les opérations de trafic d'êtres humains le long de la côte nord du Liban en direction de l'Europe, la direction des renseignements a arrêté 15 Libanais et 31 Syriens dans les localités de Bebnine, Mina, Deir Ammar, Salhat et al-Minia pour leur implication dans la préparation de traversées illégales d'individus par la mer à bord d'un groupe de bateaux", a détaillé un second communiqué publié le même jour.

En juillet, l'armée libanaise avait arrêté cinq ressortissants syriens dans la région de Selaata, à Batroun, accusés d'avoir organisé une traversée maritime illégale. De janvier à décembre 2022, le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) a déclaré avoir reçu des rapports sur 51 bateaux impliqués dans le transit irrégulier, avec un total de 4.334 passagers à bord.

En 2022, les candidats à l'immigration quittant le Liban se composaient de 62,2% de Syriens, 28% de Libanais et 11% de Palestiniens, selon les chiffres du HCR.