Les autorités koweïtiennes ont annoncé lundi avoir interdit un film d'horreur dans lequel joue un acteur transgenre non binaire, alors que le film a été projeté dans d'autres pays du Golfe.
"Talk to me" est actuellement à l'affiche aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, et met en vedette Zoé Terakes, acteur transgenre non binaire australien, mais ne contient aucune référence explicite au mouvement LGBT+.
Les autorités koweïtiennes ont "interdit la projection du film australien Talk to Me", dont la sortie était prévue la semaine dernière, a déclaré à l'AFP Hicham Alghanim, vice-président de la Kuwait National Cinema Company. Les raisons de cette interdiction "restent inconnues à ce jour", a-t-il ajouté, tandis que le ministre de l'Information n'était pas disponible dans l'immédiat pour réagir.
Les Etats arabes du Golfe, notamment le Koweït, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, où l'homosexualité est proscrite, censurent régulièrement les films contenant des références LGBT+. En juin, le film d'animation Spider-Man y avait été interdit, à cause d'une scène où figurait selon eux un drapeau transgenre. Dans un communiqué publié dimanche sur les réseaux sociaux, Zoé Terakes, qui s'identifie comme non binaire, a qualifié la décision prise par le Koweït de "déshumanisante" et "ciblée".
"Le Koweït a interdit ce film uniquement en raison de mon identité", a souligné Zoé Terakes, qui avait précédemment joué dans la série télévisée à succès Nine Perfect Strangers, précisant que le film "n'abordait pas de thèmes queers".
"Talk to me" est actuellement à l'affiche aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, et met en vedette Zoé Terakes, acteur transgenre non binaire...
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