Les Emirats arabes unis ont annoncé dimanche la future création d'"entités judiciaires" dédiées à la lutte contre le blanchiment d'argent, à la suite de leur inclusion sur une liste de pays soumis à une "surveillance renforcée" sur cette problématique.
L'organisation de lutte contre le blanchiment d'argent, le Groupe d'action financière (Gafi), a placé en mars 2022 les Emirats, ainsi que 23 autres pays, sur leur "liste grise" des pays présentant des "déficiences stratégiques dans leurs régimes de lutte" contre le blanchiment d'argent notamment. Les Emirats ont approuvé une "proposition de création d'entités fédérales de poursuite spécialisées dans les crimes économiques et le blanchiment d'argent", a indiqué l'agence de presse émiratie WAM.
C'est "une première étape vers des enquêtes sur" le blanchiment d'argent "et la lutte contre" les transactions financières suspectes, a-t-elle précisé. Elle vise à renforcer "la confiance des investisseurs internationaux dans l'écosystème d'affaires aux Emirats" et à les encourager "à ramener leurs entreprises" dans le pays, d'après WAM.
La réputation des Emirats arabes unis comme incontournable hub financier et commercial dans le Golfe et le monde, avait souffert de l'inclusion de ce riche Etat pétrolier sur la liste grise du Gafi. A terme, ces "entités judiciaires" permettront de "protéger l'économie nationale et réduire l'impact des crimes économiques et financiers", selon WAM. Les Emirats arabes unis sont devenus un hub essentiel du commerce mondial, connectant le Moyen-Orient à l'Europe, l'Asie et l'Asie centrale. L'aéroport de Dubaï est ainsi l'un des plus fréquentés au monde et son port connait l'une des activités les plus intenses au monde.
Les Emirats arabes unis ont aussi attiré un grand nombre d'hommes d'affaires russes fuyant l'impact des sanctions occidentales, en particulier à Dubaï, suscitant les inquiétudes d'ONG et spécialistes de la lutte contre le blanchiment d'argent.
L'organisation de lutte contre le blanchiment d'argent, le Groupe d'action financière...
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