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Mark Daou : Nous continuerons à faire face au Hezbollah

Mark Daou : Nous continuerons à faire face au Hezbollah

Le député issu de la contestation populaire Mark Daou, lors d'une interview à la radio Voix du Liban, le 9 juillet 2023. Photo Twitter/@DaouMark

Le député issu de la contestation populaire, Mark Daou, a affirmé qu'il était déterminé à continuer à faire face au Hezbollah, tout en accusant le parti chiite de menacer le pays "par la force des armes" lors d'un entretien à la radio Voix du Liban 93.3FM.

"Nous ne pouvons pas bâtir un Etat en présence d'armes en dehors de l'Etat, qui représentent une menace permanente. Nous faisons face à un usage excessif de la force et à une mainmise", a déclaré M. Daou dimanche, en référence à l'arsenal du parti chiite, seul à détenir des armes lourdes depuis la fin de la guerre civile libanaise (1975-1990).

Ces propos interviennent alors que plusieurs députés de la contestation se sont rendus le même jour près de Ghajar, un village contesté à la frontière entre le Liban et le plateau du Golan syrien, que les forces israéliennes ont annexé de facto le week-end dernier en construisant une clôture autour de sa partie nord. Mark Daou ne faisait pas partie de la délégation de députés, dont la visite près de Ghajar a été critiquée dans certains milieux opposés au Hezbollah.

Ces dernières semaines, les tensions se sont intensifiées le long de la frontière entre le Liban et Israël, où un échange de tirs s'est produit jeudi dernier. Après le lancement d'au moins un obus de mortier non revendiqué depuis le Liban en direction d'Israël, l'armée israélienne a bombardé la zone autour des villages voisins de Kfarchouba et Mazraat Halta avec une quinzaine de roquettes.

"Tirer 40 roquettes, tuer Lokman Slim et un soldat irlandais de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), s'en prendre aux manifestants (du soulèvement populaire de 2019) ne sont-ils pas des menaces par la force des armes ?", s'est demandé Mark Daou en critiquant le Hezbollah. "Nous allons continuer à faire face au Hezbollah et au mouvement Amal, mais le premier est le véritable dirigeant (du pays)", a-t-il encore dit. 

L'intellectuel chiite Lokman Slim, connu pour son opposition au Hezbollah, a été assassiné le 4 février 2021 au Liban-Sud, dans une région sous le contrôle du parti pro-iranien.

Un soldat irlandais de la Finul a été tué et trois autres blessés le 14 décembre 2022 lorsque leur véhicule a été attaqué près du village de Aaqibiyé, également dans le sud où le Hezbollah est fortement implanté. En juin dernier, une source judiciaire avait indiqué à l'AFP, en se basant sur un acte d'accusation, que cinq membres du Hezbollah étaient accusés par le tribunal militaire dans cette attaque.

Des partisans du parti chiite avaient par ailleurs agressé, à plusieurs reprises, des manifestants issus de la contestation populaire en 2019.

Le député issu de la contestation populaire, Mark Daou, a affirmé qu'il était déterminé à continuer à faire face au Hezbollah, tout en accusant le parti chiite de menacer le pays "par la force des armes" lors d'un entretien à la radio Voix du Liban 93.3FM. "Nous ne pouvons pas bâtir un Etat en présence d'armes en dehors de l'Etat, qui représentent une menace permanente. Nous faisons...