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Dernières Infos - Grèce

Mitsotakis déplore "la cacophonie politique" après l'entrée de l'extrême droite au Parlement

Les gens se tiennent autour d'un stand des Spartiates du parti d'extrême droite montrant un portrait de l'ancien porte-parole du parti ultra-nationaliste Aube dorée, Ilias Kasidiaris, qui a été condamné à 13 ans et demi de prison en tant que membre d'une organisation criminelle, sur une place de la ville de Kalamata, dans le sud de la Grèce, le 25 juin 2023. Photo AFP

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, reconduit pour un deuxième mandat de quatre ans lors des élections de dimanche, a déploré mercredi l'entrée de petits partis nationalistes et d'extrême droite au Parlement, fustigeant la "cacophonie politique" qui risque d'apparaître.

Avant le premier conseil des ministres, il a toutefois souligné que "la République sait se protéger" face à "ces fausses idoles" faisant surtout allusion aux "Spartiates", une formation apparue récemment et soutenue par Ilias Kassidiaris, un ancien haut responsable actuellement emprisonné de la formation néonazie Aube dorée. La large victoire de la droite Nouvelle-Démocratie (ND) de Kyriakos Mitsotakis dimanche (40,56%) a également été marquée par l'entrée au Parlement de trois partis nationalistes et d'extrême droite dont "Les Spartiates".

"Il a été prouvé que les nombreuses formations ne signifient pas une polyphonie démocratique mais une cacophonie politique", a affirmé Kyriakos Mitsotakis après la désignation lundi de son nouveau gouvernement. Vainqueur de premières élections le 21 mai, le dirigeant de ND avait réclamé dans la foulée de nouvelles élections car il n'était pas parvenu à décrocher la majorité absolue en raison d'une loi électorale adoptée par l'ancien gouvernement de gauche (2015-2019) et basée sur la proportionnelle simple.

Il a qualifié cette loi d'"expérience négative avec des conséquences extrêmement négatives". Lors du scrutin du 25 juin, la ND a obtenu 158 sièges au parlement grâce à un système électoral différent accordant un "bonus" de 50 sièges au parti arrivé en tête.

Son principal adversaire, le parti de gauche Syriza d'Alexis Tsipras, deuxième parti après la ND, a essuyé une défaite écrasante avec 17,83% des suffrages et 48 sièges. Cinquième parti au Parlement --après les socialistes Pasok-Kinal (11,84%) et les communistes KKE (7,69%)-, les Spartiates (4,63%) sont suivis des nationalistes Solution grecque (4,44%) et de Niki (Victoire en grec), parti xénophobe et chrétien fondamentaliste (3,69%).

Ces trois petits partis ont recueilli au total 12,76% des voix.

Avec la ND, le parlement grec effectue le plus important virage à droite depuis la restauration de la démocratie en 1974, selon des analystes. 


Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, reconduit pour un deuxième mandat de quatre ans lors des élections de dimanche, a déploré mercredi l'entrée de petits partis nationalistes et d'extrême droite au Parlement, fustigeant la "cacophonie politique" qui risque d'apparaître.

Avant le premier conseil des ministres, il a toutefois souligné que...