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Sport - Football

France Télévisions et M6 diffuseront le Mondial féminin de football en France

Après de longues négociations entre la FIFA et les diffuseurs, un accord a enfin été trouvé pour la retransmission du Mondial féminin de football qui se déroulera du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Les effectifs des États-Unis et des Pays-Bas avant la finale de la dernière Coupe du monde, à l'été 2019 à Lyon. Philippe Desmazes/AFP

Fin du feuilleton. La menace de l’écran noir s’est levée mercredi avec l’annonce d’un accord de codiffusion en France de la Coupe du monde féminine, sur France Télévisions et le groupe M6, à peine plus d’un mois du coup d’envoi de l'épreuve, en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août).

Les deux groupes audiovisuels prennent le relais de TF1 et Canal+, diffuseurs du Mondial 2019 à domicile, à l’issue d’une séquence de négociations à rallonge freinée par les ambitions financières jugées trop élevées de la FIFA, organisatrice du tournoi.

La Fédération française de football peut souffler, ses Bleues passeront bien sur le petit écran dès le 23 juillet pour leur entrée en lice contre la Jamaïque, à Sydney, en fin de matinée.

« France Télévisions est très heureux d’annoncer l’acquisition, avec le groupe M6, des droits de diffusion de la Coupe du monde de la FIFA 2023 et des matches de l’équipe de France féminine de football jusqu’en 2027 », a annoncé le groupe de télévision publique dans un communiqué.

Dans le même temps, la FIFA a annoncé que la compétition serait visible en clair dans 34 pays d’Europe, dont l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, les quatre autres grands pays européen du football féminin sur lesquels la menace d’un black-out planait comme en France.

La bataille des droits télévisés a fait rage pendant plusieurs mois entre la FIFA de Gianni Infantino, déterminée à ne pas brader sa compétition phare, et les diffuseurs européens, refroidis par les sommes demandées, bien trop élevées selon eux.

Début mai, le dirigeant italien s’était élevé avec vigueur contre les offres des diffuseurs, notamment européens, jugées « toujours très décevantes et tout simplement inacceptables ». Or, avait-il poursuivi, « nous avons l’obligation morale et juridique de ne pas sous-estimer la valeur de la Coupe du monde féminine ».

Décalage horaire et compétition tardive

Entre-temps, plusieurs joueuses avaient exprimé des regrets, voire de l’incompréhension, à mesure que le feuilleton s’étirait. « Ce sont les affaires de la FIFA. Elle est la mieux placée pour en parler. J’ai beaucoup entendu le président dire que ce n’était pas assez au niveau financier. Mais est-ce que c’est vraiment toujours une question d’argent ? » s'interrogeait ainsi la star norvégienne de l’OL Ada Hegerberg, première lauréate du Ballon d’or féminin en 2018.

Plusieurs appels d’offres avaient échoué, tant l’écart entre les deux camps était grand. La FIFA, résumait un diffuseur potentiel interrogé par l’AFP, « demande beaucoup d’argent pour quelque chose qui ne fera pas beaucoup d'audience ».

Ce manque d’enthousiasme tenait avant tout à la zone géographique de la compétition, organisée pour la première fois en Océanie, et donc au décalage horaire qui refroidissait les diffuseurs européens.  À titre d’exemple, les deuxième et troisième matches de l’équipe de France en phase de groupes débuteront à la mi-journée, tandis que les demi-finales et la finale seront programmées en fin de matinée.

Autre préoccupation pour les diffuseurs, la compétition se tient au cœur de l’été, plus tardivement que d’habitude, pendant une période creuse en termes de revenus publicitaires.  La finale de l’Euro 2022, l’été dernier en Angleterre, s’était ainsi déroulée le 31 juillet, soit trois semaines plus tôt que la finale du Mondial à venir.

« Nous avons un bon produit, le plus beau du sport féminin. Tout le monde parle d’égalité, de parité. Nous voudrions que ces paroles se transforment en actions », avait tancé la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, le 21 mai dans un entretien à l’AFP.

Il aura fallu encore de longues semaines pour voir la situation se décanter. France Télévisions et le groupe M6 font un pas de plus vers le football féminin, après s’être offert tout récemment les droits de diffusion de l’équipe de France pour les quatre prochaines saisons (2023-2027). L’accord, annoncé le 13 juin, inclut notamment la nouvelle Ligue des nations, les qualifications à l’Euro 2025 et au Mondial 2027.

Les Bleues, désormais entraînées par Hervé Renard, seront également diffusées par le groupe France Télévisions durant les Jeux olympiques 2024, pour lesquelles elles sont qualifiées d’office en tant que pays hôte.

Fin du feuilleton. La menace de l’écran noir s’est levée mercredi avec l’annonce d’un accord de codiffusion en France de la Coupe du monde féminine, sur France Télévisions et le groupe M6, à peine plus d’un mois du coup d’envoi de l'épreuve, en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août).

Les deux groupes audiovisuels...

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