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Attaque d'Annecy: le suspect en France faute d'avoir obtenu la nationalité suédoise, selon son ex-femme

Le personnel de sécurité se rassemble à Annecy, dans le sud-est de la France, le 8 juin 2023. Photo Olivier Chassignole/AFP

Le suspect syrien de l'attaque au couteau visant des jeunes enfants à Annecy avait rejoint la France il y a huit mois depuis la Suède où il vivait, car il n'arrivait pas à obtenir la nationalité suédoise, a déclaré à l'AFP son ex-femme. La jeune femme, qui partageait sa vie avec lui jusqu'à l'an dernier dans le sud-ouest de la Suède, a affiché son incrédulité face à l'acte imputé à Abdalmasih H., 31 ans, dont elle a divorcé il y a quelques mois.

"Je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé, ce que vous me dites, c'est terrible. Mais je n'ai pas eu de contact avec lui, je ne sais pas où il vit, ni comment il va psychologiquement", a confié l'ex-épouse, sous couvert de l'anonymat.

L'attaque jeudi matin a fait six blessés, dont quatre enfants de 22 à 36 mois, dans un parc près du lac d'Annecy, dans le sud-est de la France.

"Lui? (...) Mon Dieu, il était très gentil, je ne comprends pas", a ajouté la jeune femme en apprenant la nouvelle.

Selon elle, le départ du Syrien, qui s'est décrit comme étant de religion chrétienne auprès des autorités françaises, est lié au fait qu'il n'a "pas réussi à obtenir la nationalité suédoise".

"Nous nous sommes rencontrés en Turquie, nous sommes tombés amoureux et nous sommes venus ici (en Suède). Après deux ans, nous nous sommes mariés, mais il n'a pas pu obtenir la nationalité suédoise, donc il a décidé de quitter le pays. Nous nous sommes séparés parce que je ne voulais pas quitter la Suède", a-t-elle confié au téléphone.

Ce départ a eu lieu "il y a huit mois", selon la jeune femme, qui a confirmé qu'il avait obtenu le statut de réfugié en Suède.

Les autorités françaises ont indiqué avoir enregistré une demande d'asile de sa part fin novembre 2022, mais sans donner de suite car la Suède lui avait déjà accordé la résidence.

Famille aux Etats-Unis 

Selon l'autorité suédoise des Migrations, il avait demandé et obtenu un permis de séjour en 2013, mais il a échoué à plusieurs reprises à obtenir la nationalité depuis 2017.

Lors d'un rare échange avec son ex-femme après son départ de Trollhättan où vivait le suspect de l'attaque, ce dernier lui a expliqué qu'il vivait "dans une église" en France. "Je n'ai plus beaucoup de nouvelles, il s'est montré très fuyant. Il m'a appelé il y a quatre mois, il habitait dans une église. Mais je n'en sais pas beaucoup plus, il est surtout en contact avec sa famille qui vit aux Etats-Unis", a expliqué la jeune femme, également originaire du Moyen-Orient.

De nombreux Syriens, dont une importante communauté chrétienne, se sont réfugiés en Suède en fuyant la guerre dans leur pays à partir de 2011. Jugeant les arrivées trop importantes, le gouvernement suédois de l'époque avait durci les conditions d'asile peu après la crise migratoire de 2015.

Le suspect syrien de l'attaque au couteau visant des jeunes enfants à Annecy avait rejoint la France il y a huit mois depuis la Suède où il vivait, car il n'arrivait pas à obtenir la nationalité suédoise, a déclaré à l'AFP son ex-femme. La jeune femme, qui partageait sa vie avec lui jusqu'à l'an dernier dans le sud-ouest de la Suède, a affiché son incrédulité face à l'acte imputé...