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Dernières Infos - Terrorisme

Attentats de Bruxelles: neuf condamnations et un acquittement demandés


Photo prise le jour des attentats à Bruxelles, le 22 mars 2016. Photo d'archives/AFP

Le parquet fédéral belge a réclamé la condamnation de neuf accusés au procès des attentats jihadistes de 2016 à Bruxelles, souhaitant en revanche mardi, au dernier jour du réquisitoire, l'acquittement, faute de preuves, d'Ibrahim Farisi.

Ce Belgo-marocain de 34 ans est le seul des dix accusés à ne pas répondre d'"assassinats dans un contexte terroriste", durant ce procès fleuve ouvert en décembre devant la cour d'assises de la capitale belge.

Mardi, le parquet a estimé que les preuves étaient insuffisantes pour le condamner au titre de la "participation aux activités d'un groupe terroriste". C'est l'unique acquittement demandé par l'accusation.

Certes Ibrahim Farisi a aidé son grand frère -et coaccusé- Smaïl à vider et nettoyer l'appartement de ce dernier prêté aux frères El Bakraoui, au lendemain des attentats du 22 mars 2016 (32 morts).

Mais à ce moment-là, il n'est pas prouvé qu'il avait "conscience d'aider un groupe terroriste", a soutenu la procureure fédérale Paule Somers.

S'il ne peut pas être considéré comme "complice" des attentats, l'aîné Smaïl Farisi, 38 ans, doit en revanche être condamné pour avoir participé au groupe terroriste, a jugé l'accusation, car il ne pouvait ignorer les intentions des frères El Bakraoui hébergés chez lui.

Ibrahim et Khalid El Bakraoui sont deux des trois hommes qui se sont fait exploser le 22 mars : le premier (en compagnie de Najim Laachraoui) à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, le second une heure plus tard dans un métro bondé dans une station du quartier européen.

Outre les 32 morts, les attaques-suicides, revendiquées par l'organisation Etat islamique (EI), ont fait environ 700 blessés ou traumatisés, identifiés dans l'acte d'accusation.

Dans son réquisitoire d'une semaine sur les éléments de culpabilité, l'accusation a demandé la condamnation comme "coauteurs" des attaques de huit accusés au total, dont Salah Abdeslam, Mohamed Abrini et Oussama Atar (jugé par défaut car présumé mort en Syrie).

Répondant d'"assassinats" et "tentatives d'assassinat dans un contexte terroriste", ils encourent la réclusion à perpétuité.

Le studio de Smaïl Farisi dans la commune bruxelloise d'Etterbeek a beaucoup été évoqué dans l'enquête, tout comme la supposée ignorance de ce dernier sur ce qui s'y préparait. Il s'est défendu en assurant avoir eu "peur d'aller à la police".

C'est là que son ami d'enfance Ibrahim El Bakraoui s'est installé à l'automne 2015 dans la clandestinité pour l'organisation des projets d'attaques sur le sol européen de l'EI, sous le pilotage à distance d'Atar.

C'est aussi de là que sont partis le matin du 22 mars vers le métro Khalid El Bakraoui et Osama Krayem. Ce dernier a rebroussé chemin, revenant se débarrasser de ses explosifs dans les toilettes de l'appartement.

Le procès se poursuit avec les plaidoiries, des parties civiles puis de la défense. Le verdict sur les culpabilités est attendu courant juillet.

Le parquet fédéral belge a réclamé la condamnation de neuf accusés au procès des attentats jihadistes de 2016 à Bruxelles, souhaitant en revanche mardi, au dernier jour du réquisitoire, l'acquittement, faute de preuves, d'Ibrahim Farisi.

Ce Belgo-marocain de 34 ans est le seul des dix accusés à ne pas répondre d'"assassinats dans un contexte...