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Un député FL demande la démission de Salamé, mais refuse que son successeur soit nommé par le cabinet sortant


Un député FL demande la démission de Salamé, mais refuse que son successeur soit nommé par le cabinet sortant

Le député George Okaïs, membre du groupe des Forces Libanaises (FL). Photo Ani

Le député des Forces libanaises (FL) Georges Okaïs a appelé, dimanche, à la démission du gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, visé par des mandats d'arrêt français et allemand pour suspicion de corruption, et par une notice rouge d'Interpol à la demande de la France, cependant il s'est opposé à ce que le cabinet actuel, démissionnaire, nomme un successeur au gouverneur.

"M. Salamé doit quitter son poste, qu'il le veuille ou non. Même si c'est une semaine avant la fin de son mandat", a déclaré le député Okaïs lors d'un entretien à la radio, rapporté par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Le mandat du gouverneur de la BDL doit se terminer en juillet.

M. Okaïs s'est également dit "attaché" à l'idée qu'un gouvernement sortant ne doit pas nommer un successeur à M. Salamé, estimant qu'il n'a pas les compétences nécessaires pour le faire. Il a également appelé à "avoir le sens des priorités et à élire d'abord un nouveau président de la République".

Vendredi, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a également déclaré que le cabinet sortant "n'a pas les prérogatives pour limoger (un haut fonctionnaire) ni nommer" un successeur à Riad Salamé. Il avait utilisé ce même argument pour ouvrir la voie à une accession du vice-gouverneur, Wassim Mansouri, un chiite, à la tête de la banque centrale.

Le poste de gouverneur de la BDL est traditionnellement occupé par un chrétien maronite.

Le Liban est sans président depuis le 31 octobre 2022, date à laquelle Michel Aoun a quitté ses fonctions. Le gouvernement est démissionnaire à la suite des élections législatives de mai 2022 et dispose donc d'une autorité limitée.

M. Salamé fait l'objet de multiples enquêtes criminelles pour des malversations financières présumées au Liban et en Europe. Il a nié à plusieurs reprises les accusations portées contre lui.

Le 16 mai dernier, la juge d'instruction française Aude Buresi a émis un mandat d'arrêt international à l'encontre de Riad Salamé ; le lendemain, le ministère libanais de la Justice a reçu une notice rouge d'Interpol visant le gouverneur de la BDL. En début de semaine, l'Allemagne a informé verbalement le Liban qu'elle avait émis un mandat d'arrêt de Riad Salamé pour corruption, faux et usage de faux, blanchiment d'argent et détournement de fonds.

Le député des Forces libanaises (FL) Georges Okaïs a appelé, dimanche, à la démission du gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, visé par des mandats d'arrêt français et allemand pour suspicion de corruption, et par une notice rouge d'Interpol à la demande de la France, cependant il s'est opposé à ce que le cabinet actuel, démissionnaire, nomme un successeur au...