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Saisies des biens de Riad Salamé : la Chambre d'instruction de Paris rendra son verdict le 4 juillet


Saisies des biens de Riad Salamé : la Chambre d'instruction de Paris rendra son verdict le 4 juillet

Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Photo d'archives JOSEPH EID/AFP/Getty Images

L'arrêt de la Chambre d'instruction de Paris concernant la validité de saisies opérées sur le patrimoine immobilier et bancaire en Europe du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé sera rendu le 4 juillet et communiqué par courrier électronique (e-mail) aux parties concernées, a affirmé mardi à L'Orient-Le Jour une source proche du dossier. M. Salamé est soupçonné de s'être constitué un riche patrimoine immobilier et bancaire en Europe via un montage financier complexe et un détournement massif de fonds publics libanais.

La décision de la Chambre consistera soit à confirmer la saisie des biens du patron de la BDL, soit à lever la mainmise sur ses biens. Le fait que M. Salamé n'a pas autorisé la levée du secret bancaire sur les mouvements de fonds entre son compte et celui de son frère, alors qu''il clame son innocence, a été souligné par certaines parties. Un argument qui a intéressé la Cour, selon la source précitée.

Mardi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris étudiait les requêtes en nullité formulées par le camp du gouverneur de la BDL sur plus d'une dizaine de saisies opérées par la France et dont la valeur se chiffre en dizaines de millions d'euros : appartements dans le XVIe arrondissement parisien ou sur les Champs-Elysées, au Royaume-Uni, en Belgique, comptes bancaires...

Selon ces sources proches du dossier, le parquet général a demandé mardi confirmation des saisies. Selon des éléments dont l'AFP a eu connaissance, le ministère public s'inquiète ainsi de priver la France, en cas d'éventuelle condamnation judiciaire un jour, "de toute perspective de confiscation" des biens. Les saisies, "c'est le nerf de la guerre", a abondé mardi un protagoniste du dossier à l'AFP. Pour une autre source proche du dossier, "taper au portefeuille" Riad Salamé, "c'est la principale action concrète possible dans ce dossier", vu que le Liban refuse d'extrader ses ressortissants et les juge sur son sol s'ils sont condamnés à l'étranger.

Convoqué à Paris en vue d'une mise en examen le 16 mai, Riad Salamé ne s'est pas présenté à l'interrogatoire et fait depuis l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la juge d'investigations chargée des investigations en France. Le Liban a reçu la notice rouge d'Interpol, basée sur ce mandat, a indiqué vendredi une source judiciaire libanaise à l'AFP, expliquant que le puissant gouverneur de la BDL serait "jugé au Liban" si la justice du pays décide que les accusations de blanchiment d'argent et d'enrichissement illicite sont fondées. Cette source a précisé que M. Salamé devrait être convoqué prochainement. L'information judiciaire française a été ouverte en juillet 2021, en parallèle d'enquêtes européennes ou libanaise.

Le gouverneur, qui est très lié à la classe politique, continue d'assumer ses fonctions à la tête de la BDL, débutées en 1993, et a évoqué jeudi soir à la chaîne saoudienne al-Hadath des accusations "infondées".

L'arrêt de la Chambre d'instruction de Paris concernant la validité de saisies opérées sur le patrimoine immobilier et bancaire en Europe du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé sera rendu le 4 juillet et communiqué par courrier électronique (e-mail) aux parties concernées, a affirmé mardi à L'Orient-Le Jour une source proche du dossier. M. Salamé est soupçonné de s'être...