
Des villageois bénéficiant de l'aide alimentaire d'Oxfam en 2009. Photo d'illustration AFP
Sous l'effet des conflits, des chocs économiques et des catastrophes climatiques, l'insécurité alimentaire s'est encore aggravée dans le monde en 2022, 258 millions de personnes ayant eu besoin d'une aide alimentaire d'urgence contre 193 millions l'an passé, ont alerté mercredi plusieurs agences de l'ONU.
"Cette septième édition du Rapport mondial sur les crises alimentaires est un constat cinglant de l'échec de l'humanité à aller vers l'élimination de la faim, l'objectif de développement durable numéro 2" de l'ONU, a déploré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, en introduction de ce rapport.
L'insécurité alimentaire aiguë progresse "pour la quatrième année consécutive", avec des millions de personnes "souffrant d'une faim si sévère qu'elle menace directement leur vie", soulignent les 17 acteurs de ce réseau, qui réunit l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) ou encore l'Union européenne.
Le rapport inclut cinq pays de plus que le précédent, soit 58 pays, ce qui contribue à tirer les chiffres vers le haut. L'insécurité alimentaire aiguë "reste à un niveau inacceptable", notamment en RDC, en Ethiopie, en Afghanistan, au Nigeria ou encore au Yémen, met en valeur le rapport.
"Les conflits restent le principal moteur des crises alimentaires", indique la FAO dans un résumé du rapport, mais les chocs économiques, liés à la pandémie de Covid-19 et aux répercussions de la guerre en Ukraine, ont pesé plus lourdement dans certains pays en 2022.
Les événements météo extrêmes liés au changement climatique, comme la sécheresse historique dans la Corne de l'Afrique ou les inondations dévastatrices au Pakistan, sont aussi des causes majeures de l'aggravation de cette insécurité alimentaire.
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