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Au procès de l'attentat de la rue Copernic, à Paris, témoignage d'un journaliste

Scène de l'attentat contre la synagogue de la rue de Copernic, à Paris, en 1980. Photo d'archives AFP

Un an avant son arrestation, le journaliste Jean Chichizola interviewe Hassan Diab, suspecté dans l'attentat de la synagogue de la rue Copernic, en 1980 à Paris. Le compte rendu de cette rencontre s'est mué mercredi, au procès de cette attaque, en une passe d'armes entre le témoin et la défense. Le 3 octobre 1980, une puissante bombe explosait à Paris, près de la synagogue de la rue Copernic, faisant quatre morts.

L'attentat, jamais revendiqué mais attribué à un groupe palestinien dissident de l'OLP, avait marqué les esprits: il s'agissait de la première attaque meurtrière ayant frappé la communauté juive de France depuis la Seconde Guerre mondiale.

L'enquête a longtemps piétiné avant que des renseignements ne désignent en 1999 Hassan Diab comme celui qui aurait confectionné la bombe. En octobre 2007, le journaliste du journal français Le Figaro s'envole pour le Canada, sur la piste d'un "suspect identifié".  

Ce tuyau "assez surprenant" lui a été confirmé par "plusieurs sources" et il a "fini par obtenir le nom" du suspect et une adresse professionnelle, retrace Jean Chichizola à la barre de la cour d'assises spéciale de Paris. Il est alors "hors de question de citer le nom de M. Hassan Diab sans lui donner la parole", tient à ajouter le journaliste.

Sa rencontre avec Hassan Diab a lieu le 22 octobre 2007 à l'université d'Ottawa, où le Libano-Canadien, alors âgé de 54 ans, est professeur de sociologie après avoir vécu plusieurs années aux Etats-Unis. Jean Chichizola assiste dans un amphithéâtre et est frappé par sa ressemblance très forte avec l'un des portraits-robots" de l'homme.

Quand le journaliste aborde le professeur à la fin du cours en lui disant qu'il est suspecté par la justice française d'être impliqué dans l'attentat de la rue Copernic, Hassan Diab "n'a pas l'air d'être surpris" ou "dévasté" et lui paraît même "d'un très grand calme", affirme Jean Chichizola. 

L'universitaire accepte de lui parler. Lors de cet entretien, publié dans Le Figaro du 24 octobre et que Jean Chichizola lit dans son intégralité à la cour, Hassan Diab se dit "victime d'une homonymie". 

William Bourdon attaque son tour de questions sur "le devoir d'un journaliste de ne jamais prendre partie". "J'ai fait l'effort d'aller le voir. Et M. Diab ne m'a pas convaincu", s'agace le journaliste. Le procès se poursuit jusqu'au 21 avril.


Un an avant son arrestation, le journaliste Jean Chichizola interviewe Hassan Diab, suspecté dans l'attentat de la synagogue de la rue Copernic, en 1980 à Paris. Le compte rendu de cette rencontre s'est mué mercredi, au procès de cette attaque, en une passe d'armes entre le témoin et la défense. Le 3 octobre 1980, une puissante bombe explosait à Paris, près de la...