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Raï appelle les politiques à "détruire le péché de corruption, d'intérêt personnel et d'égoïsme"

Raï appelle les politiques à

Le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï à la fête des Rameaux, le 2 avril 2023. Photo envoyée par notre correspondante Hoda Chedid

Pour le dimanche des Rameaux, le chef de l'Eglise maronite, le patriarche Béchara Raï, a appelé les responsables politiques libanais à "détruire le péché de corruption, d'intérêt personnel et d'égoïsme" et à élire un président de la République, dans un Liban en pleine crise économique et politique. Le pays est sans président depuis le départ de Michel Aoun en octobre 2022 et les députés ne parviennent pas à lui élire un successeur, après onze séances électorales depuis septembre.

Au cours de son homélie dominicale, le patriarche maronite a estimé que tout homme politique "est appelé à détruire en lui le péché de corruption, d'intérêt personnel et d'égoïsme, de gains illégalement acquis et de vol de l'argent public". Il a poursuivi en estimant que les députés libanais "doivent savoir que la garantie d'une politique juste est l'élection d'un président de la République qui possède ces caractéristiques, afin de réorganiser les institutions."

Le chef de l'Eglise maronite a également rappelé qu'il "prépare la retraite spirituelle du 5 avril prochain avec les députés chrétiens", en allusion à l'invitation faite par le patriarcat aux 64 députés chrétiens à cette journée de prière qui aura lieu à Harissa. "Nous prierons ensemble pour le Liban et son sauvetage hors de ses crises politiques, économiques, financières", a-t-il ajouté.

Mgr Raï avait par le passé annoncé son intention de convoquer tous les partis chrétiens pour un dialogue sur l'élection présidentielle. Bkerké a récemment dressé une liste de dix candidats consensuels potentiels pour la présidence, que L'Orient-Le Jour s'était procurée. Les Forces libanaises et le Courant patriotique libre, deux grands partis rivaux, ont indiqué qu'ils répondraient favorablement à cette invitation.

De son côté, le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth Elias Audi a fustigé dans son homélie "un pays totalement bloqué". "Les institutions sont bloquées, les fonctionnaires sont en grève, des milliards de livres sont gaspillés et on quémande de l'aide. Comment peuvent-ils vivre sans en faire un cas de conscience, dormir sans inquiétude ?", a-t-il dénoncé. "Il nous faut des dirigeants, pas des caïds. Des gens qui réfléchissent et ont une vision d'une cause à défendre, pas des politiques qui s'amusent avec le pouvoir et le peuple."

Pour le dimanche des Rameaux, le chef de l'Eglise maronite, le patriarche Béchara Raï, a appelé les responsables politiques libanais à "détruire le péché de corruption, d'intérêt personnel et d'égoïsme" et à élire un président de la République, dans un Liban en pleine crise économique et politique. Le pays est sans président depuis le départ de Michel Aoun en octobre 2022 et les...