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Dernières Infos - Crise au Liban

Pas d'issue sans un accord avec le FMI, prévient une responsable US

Pas d'issue sans un accord avec le FMI, prévient une responsable US

Un homme enveloppé dans un drapeau libanais lors d'une manifestation à Beyrouth. Photo d'archives AFP

Le Liban n'a d'autre choix pour redresser son économie que de progresser dans la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), a déclaré la sous-secrétaire d’État américaine pour le Proche-Orient, Barbara Leaf, en conclusion d'une tournée dans plusieurs pays de la région, dont le Liban. 

Le Liban a signé un accord avec le FMI en avril 2022, mais les progrès de Beyrouth vers les réformes financières nécessaires pour débloquer 3 milliards de dollars d'aides ont été "très lents".

Lors d'une conférence de presse en ligne jeudi, Mme Leaf a affirmé qu'elle avait exhorté, lors de sa visite à Beyrouth, les responsables libanais à progresser sur l'ensemble de l'accord et à mettre fin à la vacance de la présidence qui dure depuis des mois. Le pays est en effet sans président de la République depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre dernier, et le Parlement n'a toujours pas réussi à élire un nouveau chef de l'Etat, faute de consensus politique.

"L'aide au peuple libanais reste une priorité pour nous, et nous exhortons les dirigeants libanais à adopter un sens de l'urgence qui leur a manifestement fait défaut", a encore indiqué Mme Leaf, soulignant que "l'aide du FMI est une bouée de sauvetage. Il n'y a pas d'autre issue".

Mme Leaf a par ailleurs dit espérer que le récent rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran pourrait avoir "un effet apaisant et bénéfique pour le Liban, ainsi que pour d'autres pays de la région". L'Arabie saoudite cherche également à rétablir des liens avec la Syrie après plus d'une décennie d'isolement.

La sous-secrétaire d’État pour le Proche-Orient a fait valoir, pour sa part, que les États-Unis n'étaient pas favorables à une normalisation avec le gouvernement syrien et a rappelé les nouvelles sanctions prises cette semaine à l'encontre de ressortissants syriens et libanais accusés d'être impliqués dans la production et le trafic de captagon, une amphétamine, qu'elle a décrite comme étant un "fléau" dans la région.

Sur le plan des pourparlers entre responsables israéliens et palestiniens en Égypte et en Jordanie au cours des dernières semaines, Mme Leaf a estimé qu'ils avaient "très lentement, laborieusement" progressé vers une désescalade. Mais les récentes manifestations en Israël ont "dans une certaine mesure" compromis la capacité à gérer ces tensions, sauf que les États-Unis cherchent à poursuivre ces pourparlers dans les mois à venir, afin de parvenir à "un calme relatif durable".

Le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme avait fait état d'un nombre record de 152 assassinats de Palestiniens par les forces de sécurité israéliennes l'année dernière en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, et avait déclaré que la violence des colons juifs à l'encontre des Palestiniens s'était également intensifiée.

Le Liban n'a d'autre choix pour redresser son économie que de progresser dans la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), a déclaré la sous-secrétaire d’État américaine pour le Proche-Orient, Barbara Leaf, en conclusion d'une tournée dans plusieurs pays de la région, dont le Liban. Le Liban a signé un accord avec le FMI en avril 2022, mais les progrès...