
L'ex-Premier ministre britannique Tony Blair. Photo Daniel LEAL / AFP
Il y a 20 ans, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair entraînait le Royaume-Uni dans la guerre en Irak derrière les Etats-Unis, une décision qui avait suscité des manifestations massives dans son pays.
Aujourd'hui, il refuse toute comparaison entre l'Irak, guerre menée sans mandat de l'ONU, et l'Ukraine, même si le président russe Vladimir Poutine l'a utilisée comme "une excuse".
"Il n'y a aucune justification raisonnable pour envahir un pays indépendant et souverain, avec un président démocratique, (qui ne posait) aucun problème pour personne" et ne violait "aucune obligation internationale", explique M. Blair dans un entretien à l'AFP et aux agences de presse européennes, Ansa, DPA et Efe.
"S'il n'avait pas utilisé cette excuse (de l'Irak), il en aurait utilisé une autre", estime l'ancien dirigeant travailliste de 69 ans, à propos de Vladimir Poutine.
L'ancien dictateur irakien Saddam Hussein avait provoqué deux guerres régionales, défié de multiples résolutions de l'ONU et lancé une attaque chimique contre son propre peuple, rappelle M. Blair.
"Au moins, on peut reconnaître que l'on a écarté un despote du pouvoir (en Irak) pour tenter d'installer une démocratie", défend-il, depuis les bureaux de son Institute for Global Change, dans le centre de Londres. "Bien sûr on peut discuter de toutes les conséquences" de la guerre en Irak, concède-t-il.
Mais "nous ne devons jamais oublier ce qu'a fait Vladimir Poutine au Moyen-Orient, en Syrie. (...) Son intervention au Moyen-Orient a servi à maintenir un despote au pouvoir et à refuser une démocratie. Donc nous devrions traiter toute cette propagande avec le peu de respect qu'elle mérite", ajoute M. Blair.
M. Poutine est désormais visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour le crime de guerre de "déportation illégale" d'enfants ukrainiens après l'invasion russe de l'Ukraine, une décision qui selon Moscou n'a aucune valeur juridique.
Il y a 20 ans, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair entraînait le Royaume-Uni dans la guerre en Irak derrière les Etats-Unis, une décision qui avait suscité des manifestations massives dans son pays.
Aujourd'hui, il refuse toute comparaison entre l'Irak, guerre menée sans mandat de l'ONU, et l'Ukraine, même si le président russe Vladimir Poutine l'a utilisée comme "une...
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