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Dernières Infos - Diplomatie

Téhéran a "étouffé" l'affaire des écolières intoxiquées, dénonce le Parlement européen


Des écolières iraniennes. Photo d'archives AFP

Le Parlement européen a accusé jeudi le régime iranien d'avoir "étouffé" la mystérieuse affaire des intoxications dans les écoles de filles qui a provoqué une forte émotion dans le pays.

Dans une résolution adoptée à une très large majorité, les eurodéputés condamnent le fait que le régime ait, pendant des mois, "délibérément étouffé les rapports crédibles qui faisaient état d'empoisonnements systématiques d'écolières et ait refusé de réagir". Les eurodéputés dénoncent par ailleurs les procédures judiciaires engagées "pour des motifs politiques" à l'encontre des personnes ayant fait état de ces empoisonnements comme le journaliste Ali Pourtabatabaei, arrêté le 5 mars.

Depuis le début de l'affaire, fin novembre, de nombreuses écoles, la plupart de filles, ont été affectées par de soudaines intoxications par des gaz ou des substances toxiques qui ont provoqué des malaises et des évanouissements menant parfois à des hospitalisations d'élèves.

Au total, les autorités ont répertorié "plus de 5.000 élèves" affectées dans "quelque 230 établissements scolaires" dans 25 des 31 provinces du pays. Face à la multiplication des cas, des parents d'élèves et des habitants se sont mobilisés pour exprimer leur inquiétude et appeler les autorités à agir.

Le 6 mars, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a pris la parole pour réclamer des "peines sévères", allant jusqu'à la peine de mort, contre les personnes qui seraient reconnues responsables de ces empoisonnements, qu'il a qualifiés de "crimes impardonnables". 

L'affaire a débuté deux mois après le début du mouvement de contestation déclenché par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune femme détenue par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile.

Dans leur résolution, les eurodéputés demandent par ailleurs une nouvelle fois au Conseil d'ajouter les gardiens de la révolution à la liste des organisations terroristes et d'étendre la liste des sanctions de l'Union "à tous les responsables de violations des droits de l'Homme en Iran, y compris le guide suprême. Ils prient les Etats membres de faciliter l'obtention de visas, du droit d'asile et de subventions d'urgence "pour les personnes qui ont besoin de quitter l'Iran, en particulier les femmes et les filles".

Le Parlement européen a accusé jeudi le régime iranien d'avoir "étouffé" la mystérieuse affaire des intoxications dans les écoles de filles qui a provoqué une forte émotion dans le pays.

Dans une résolution adoptée à une très large majorité, les eurodéputés condamnent le fait que le régime ait, pendant des mois, "délibérément...