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Sport - Scandale arbitral

Le Barça et ses anciens dirigeants inculpés par la justice espagnole

Le parquet de Barcelone a inculpé vendredi le club catalan et certains de ses anciens dirigeants pour « corruption », « abus de confiance » et « faux en écritures de commerce », dans l’affaire des versements d’argent suspects en faveur d’un ancien haut responsable de l’arbitrage national.

Le Barça et ses anciens dirigeants inculpés par la justice espagnole

Josep Maria Bartomeu, qui a été président du FC Barcelone durant six années, est désormais inculpé par la justice espagnole. Josep Lago/AFP

L’étau se resserre sur le FC Barcelone. Vendredi, le club catalan a appris qu’une enquête avait été ouverte par la justice espagnole pour « corruption », « abus de confiance » et « faux en écritures de commerce » après les révélations sur l’existence d’importantes sommes d’argent envoyées par l’ancienne direction barcelonaise sur le compte d’une entreprise détenue par José Maria Enriquez Negreira, ancien numéro 2 de l’arbitrage national, également mis en cause.

Ces poursuites visent tout d’abord le Barça en tant que personne morale, et plus précisément Josep Maria Bartomeu, à la tête du FC Barcelone entre 2014 à 2020, et Sandro Rosell, président du club catalan entre 2010 et 2014, ainsi qu’Oscar Grau et Albert Soler, membres de l’ancienne équipe de M. Bartomeu.

Saisi par le fisc sur de possibles irrégularités dans le paiement des impôts d’une entreprise appartenant à Enriquez Negreira, le parquet avait ouvert une enquête préliminaire au printemps 2022 afin de vérifier le motif et le cadre de ces versements d’argent.

« Le FC Barcelone a obtenu et maintenu un accord verbal strictement confidentiel avec José Maria Enriquez Negreira afin que, en sa qualité de vice-président du comité technique arbitral (CTA) et en échange d’argent, ce dernier mène des actions tendant à avantager le FC Barcelone dans la prise de décision des arbitres », a expliqué le parquet.

Sept millions d’euros

L’annonce de poursuites contre le Barça et ses anciens présidents, désormais entre les mains du tribunal d’instruction n° 1 de Barcelone, marque une étape importante dans la judiciarisation de ce scandale arbitral de nature à fragiliser le club blaugrana.

D’après le parquet, le club catalan a versé au total plus de 7,3 millions d’euros à José Maria Enriquez Negreira, ancien arbitre et ex-vice-président du comité technique arbitral de la Fédération espagnole de football entre 1994 et 2018.

Ces paiements, effectués via l’entreprise Dasnil 95 appartenant à M. Negreira, ont débuté en 2001 et pris fin en 2018, quand ce dernier a perdu son poste de n° 2 de l’arbitrage espagnol et que le CTA espagnol a été restructuré.

Selon le FC Barcelone, qui nie toute irrégularité, Dasnil 95 a été payée pour conseiller le club sur des questions arbitrales. Mais la justice espagnole pense que les sommes en question ont pu servir à corrompre des directeurs de jeu.

« Le Barça n’a jamais acheté d’arbitre »

« Le Barça n’a jamais acheté d’arbitre et n’a jamais eu l’intention d’en acheter, que cela soit bien clair », a assuré mardi l’actuel président du FC Barcelone, Joan Laporta, lors d’une conférence de presse. Un message conforme à celui de M. Negreira, qui nie toute faveur faite au Barça.

Sur le plan sportif, le FC Barcelone ne risque rien, du moins en Espagne. Les faits, vieux de plus de cinq ans, sont en effet considérés comme prescrits, selon le président de la Liga Javier Tebas. Mais on ignore encore à ce stade la position de l’UEFA et de la FIFA sur la question.

Sur le plan pénal, les dirigeants mis en cause risquent des peines de six mois à quatre ans de prison. Les sanctions à l’encontre du Barça pourraient aller de « la suspension de l’activité » du club « jusqu’à sa dissolution » pure et simple en tant qu’entreprise, selon Alberto Palomar, professeur de droit à l’université Carlos III de Madrid.

L’affaire Negreira a jeté le doute sur le corps arbitral espagnol, qui a publié la semaine dernière un manifeste demandant que les actions présumées d’une personne ne viennent pas « ternir » l’« image » et l’« honneur » de la profession.

« Le problème nous préoccupe parce qu’il nuit au football et au sport espagnols », a assuré de son côté mardi le ministre espagnol de la Culture et des Sports, Miquel Iceta.

Le Real s’en mêle

Pour la première fois depuis l’apparition du scandale, le Real Madrid est sorti de son silence dimanche et a affirmé par la voix de son président Florentino Pérez qu’il demandera à « faire partie de la procédure d’investigation ».

Samedi, le dirigeant madrilène a convoqué une réunion extraordinaire du comité directeur du club de la capitale afin de communiquer « sa profonde préoccupation concernant la gravité des faits » et défendre « ses intérêts légitimes » en tant que « partie lésée ». D’autres clubs du championnat espagnol pourraient adopter une position similaire dans le but d’accentuer la pression sur le club blaugrana, en passe de décrocher son 27e titre de champion avec six unités d’avance sur le Real Madrid, qui compte un match en plus.

Source : AFP

L’étau se resserre sur le FC Barcelone. Vendredi, le club catalan a appris qu’une enquête avait été ouverte par la justice espagnole pour « corruption », « abus de confiance » et « faux en écritures de commerce » après les révélations sur l’existence d’importantes sommes d’argent envoyées par l’ancienne direction barcelonaise sur le compte...

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