Un sit-in a été organisé jeudi à Deir el-Ahmar, dans le nord-ouest de la Békaa, par les élèves de l'école des Sœurs de la Sainte Famille pour exprimer leur colère vis-à-vis de l'écoulement des eaux usées d'une station d'épuration non-opérationnelle proche de la localité.
La mobilisation a eu lieu dans la cour de l'école et a été organisée par l’administration de l’établissement ainsi qu'un groupe d'élèves, rapporte notre correspondante dans la Békaa Sarah Abdallah. Selon eux, les fuites de la station d'épuration, qui est fermée depuis des années, menaceraient la santé des 500 élèves de l'établissement et leur fait courir, ainsi qu'aux habitants de la région, des risques d'attraper le choléra, des crises d'essoufflement, des infections cutanées et des maladies cancéreuses.
Présent au sit-in, l'évêque maronite Hanna Rahmé, a souligné que les habitants de Deir el-Ahmar ne peuvent plus supporter les quantités d'eau polluée qui se déversent quotidiennement dans la localité et à proximité de l'école.
"Les écoliers, ainsi que les militaires déployés à proximité de cette étendue d’eau polluée, souffrent de maladies, et les nappes phréatiques de la région sont menacées", a mis en garde le religieux. Il a également demandé aux pays donateurs d'arrêter de financer la station d'épuration à l'arrêt et exigé des autorités de trouver des solutions à ce qui est désormais devenu un "lac" d'eau stagnante "qui menace la vie de 120.000 personnes".
La directrice de l'école, sœur Rima Maalouf, a de son côté évoqué les effets de cette pollution sur la santé des élèves, la qualifiant de "catastrophe environnementale et humanitaire" et appelant à trouver une solution à ce problème. Elle a lancé un appel au patriarche maronite Béchara Raï lui demandant d’intervenir dans cette affaire.
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