Un homme tient un numéro du journal iranien Ham Mihan sur lequel figurent des journalistes détenues par les autorités, à Téhéran, le 30 octobre 2022. Photo d'archives ATTA KENARE/AFP via Getty Images
Une journaliste iranienne, travaillant pour le quotidien réformateur Ham Mihan, a été relâchée sous caution après une semaine de détention, a annoncé dimanche son journal.
"La cheffe du service société de Ham Mihan, Elnaz Mohammadi, a été libérée sous caution de la prison d'Evine à Téhéran", a indiqué le média réformateur, en diffusant une photo de la journaliste après sa libération.
Le 5 février, les médias locaux avaient annoncé son arrestation après sa convocation, sans fournir plus de précision. Sa soeur Elaheh, une journaliste du même quotidien, a été inculpée par la justice de "propagande contre le système" et "complot contre la sécurité nationale" pour avoir couvert l'affaire Mahsa Amini. Elle est détenue depuis fin septembre à Evine.
A l'occasion du 44e anniversaire de la République islamique, qui a été célébré samedi, le pouvoir a annoncé la libération d'un "nombre important" de détenus, dont celle de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en Iran en juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale.
Selon l'Association des journalistes de Téhéran, il resterait 10 journalistes incarcérés en lien avec les manifestations provoquées par la mort à la mi-septembre de Mahsa Amini, décédée après avoir été arrêtée par la police des moeurs qui l'accusait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.