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L'aide d'urgence en Syrie "ne doit pas être politisée", dit l'ONU


L'aide d'urgence en Syrie

Des volontaires irakiens ramassent des couvertures à Erbil, en Irak, pour les envoyer en Turquie et en Syrie afin d'aider des sinistrés du séisme, le 9 février 2023. Photo SAFIN HAMED / AFP

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a appelé jeudi à ne pas politiser l'aide humanitaire aux Syriens et indiqué avoir eu des assurances des Etats-Unis et de l'Union européenne.

Interrogé sur les sanctions internationales qui frappent le régime syrien depuis le début de la guerre civile il y a plus d'une décennie, Geir Pedersen a jugé qu'il fallait tout faire pour éviter que cela ne gêne l'arrivée de l'aide.

"Nous devons tout faire pour nous assurer qu'il n'y a aucun obstacle à l'aide vitale qui est nécessaire en Syrie", a-t-il dit lors d'un point de presse à Genève, indiquant qu'il avait évoqué le sujet avec des représentants des Etats-Unis et de l'Union européenne. "Ils m'assurent qu'ils feront tout ce qu'ils peuvent pour s'assurer qu'il n'y a aucun obstacle à ce que l'aide vienne en Syrie" pour cette opération, a dit l'envoyé spécial.

Il a aussi indiqué qu'un premier convoi d'aide devait passer par Bab al-Hawa, l'unique point de passage, garanti par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie, déjà dans une situation humanitaire très précaire et durement touché par les séismes du début de la semaine.

Un responsable du passage a confirmé à l'AFP qu'un premier convoi d'aide aux zones rebelles syriennes avait pu passer jeudi. Les secousses sismiques ont rendu les routes d'accès au point de passage difficilement praticables.

"Les Turcs sont en train d'ouvrir d'autres points de passage, mais ce ne sont pas des points de passage qui ont été approuvés par l'ONU, via le Conseil de sécurité. Cela signifie donc qu'il est difficile pour l'ONU de les utiliser. Mais les pays membres pourraient éventuellement le faire", a expliqué M. Pedersen à l'AFP, en marge du point de presse.

"Dans toutes les régions touchées de la Syrie, les humanitaires signalent un besoin urgent de logistique, d'équipes de secours qualifiées et d'abris temporaires", a insisté M. Pedersen, soulignant que "les Syriens, dont les souffrances sont encore aggravées parce qu'elles viennent s'ajouter à tout ce qu'ils ont subi depuis plus d'une décennie, ont bénéficié d'une certaine assistance, mais elle est très loin d'être suffisante."

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a appelé jeudi à ne pas politiser l'aide humanitaire aux Syriens et indiqué avoir eu des assurances des Etats-Unis et de l'Union européenne.
Interrogé sur les sanctions internationales qui frappent le régime syrien depuis le début de la guerre civile il y a plus d'une décennie, Geir Pedersen a jugé qu'il fallait tout faire pour éviter que cela...