Rechercher
Rechercher

Sport - Open d’Australie

Djokovic/Tsitsipas : une finale pour sauver une quinzaine

Le Serbe et le Grec se sont qualifiés pour la finale à Melbourne en venant respectivement à bout de Tommy Paul et de Karen Khachanov vendredi. Une affiche prometteuse qui devra être grandiose pour relever le goût d’un Majeur australien sans relief.

Djokovic/Tsitsipas : une finale pour sauver une quinzaine

Novak Djokovic frappant un retour lors de sa demi-finale remportée vendredi face à l’Américain Tommy Paul à Melbourne. Anthony Wallace/AFP

Cela faisait déjà plusieurs jours qu’on la voyait venir. Sans surprise, cette finale entre les deux joueurs ayant, de loin, affiché le meilleur niveau tennistique depuis le début du tournoi aura bien lieu.

Et si l’affiche vaut évidemment le détour, d’autant qu’elle avait offert un affrontement en cinq sets mémorable il y a deux ans en finale de Roland-Garros, elle ne suscite pas vraiment la même excitation qu’à l’accoutumée. Sans doute le résultat de deux semaines de matchs trop souvent à sens unique et aux résultats fatalement prévisibles.

C’est en tout cas ce qui s’est une nouvelle fois passé ce vendredi après-midi. Sans trembler, Novak Djokovic s’est hissé pour sa 10e finale à Melbourne et est désormais à une petite marche d’égaler le record de 22 titres du Grand Chelem toujours détenu par Rafael Nadal.

Après avoir surmonté sa blessure à la cuisse et six adversaires, le Serbe pourrait en prime récupérer le trône de numéro 1 mondial en lieu et place de l’Espagnol Carlos Alcaraz, non aligné au départ du Majeur australien.

« J’ai gagné la dernière (finale jouée contre Tsitsipas) alors j’en conserve du positif ! Mais j’ai été mené deux sets à zéro », a commenté le Serbe de 35 ans. « Depuis, Stefanos a progressé. Alors, que le meilleur gagne ! » a ajouté Djokovic quelques minutes après avoir dominé, vendredi en demi-finale, et malgré une cuisse gauche toujours largement bandée, l’Américain Tommy Paul (35e) 7-5, 6-1, 6-2.

« À la fin du premier set, j’ai réussi à garder mon calme (quand Paul est revenu de 5-1 à 5-5) et ça a été la clé. Ensuite, j’ai mieux lâché mes coups », a analysé « Nolé ».

Sans évoquer sa cuisse, il a lancé être « à 110 % » en ce qui concerne son niveau d’énergie. Une plaisanterie rapidement éventée : « Évidemment, je ne suis pas aussi frais qu’au début, mais j’ai beaucoup travaillé le physique à l’intersaison », a-t-il souligné.

Expérience

En outre, « je sais ce que c’est que de jouer en cinq sets, j’en ai l’expérience », a rappelé l’homme aux 9 titres à Melbourne en autant de finales. Cela dit, cette année, il n’a cédé qu’un set pour parvenir en finale, au deuxième tour contre le modeste Français Enzo Couacaud (191e) à qui il avait infligé un 6-0 dans la dernière manche.

Et seuls ses matchs des deuxième et troisième tours, ceux où la cuisse l’a le plus fait souffrir, ont duré plus de 2h20. Si bien que son problème dimanche face à Tsitsipas risque de ne pas être tant l’énergie que la douleur à la cuisse qui le handicape plus ou moins.

D’autant que le Grec sera un adversaire d’un tout autre calibre que les six précédents, même si parmi eux s’est notamment trouvé le numéro 6 mondial et terrible cogneur russe Andrey Rublev, balayé en 2h03 en quarts.

Tsitsipas, à 24 ans, clame en effet haut et fort qu’il est un « nouveau joueur » et ne cache pas ses ambitions. Et surtout, il les affiche sur le court depuis le début du tournoi. Vendredi, c’est Karen Khachanov (20e), déjà demi-finaliste à l’US Open en septembre, qui en a fait les frais.

Souvenirs d’enfant

Le Russe a pris un set à Tsitsipas mais s’est incliné 7-6 (7/2), 6-4, 6-7 (6/8), 6-3. « Enfant, j’ai vu Marcos Baghdatis jouer en finale ici et je me suis dit que j’aimerais bien, moi aussi, jouer un jour sur ces courts. Ça me rappelle donc des souvenirs d’enfance », a savouré le Grec en évoquant la finale 2006 perdue par le joueur chypriote contre Roger Federer.

« Je me sens béni de jouer à ce niveau. Ça fait des années que je travaille pour ça », a-t-il ajouté. Il avait déjà joué à trois reprises les demi-finales à Melbourne (2019, 2021, 2022) mais sans jamais franchir le cap.

L’an dernier, il avait été battu en demies par Daniil Medvedev. Cette année, il devient le plus jeune finaliste à Melbourne depuis Novak Djokovic en 2011. Quant à la possibilité de devenir numéro 1 mondial... « J’aime ce chiffre ! » a-t-il lancé après réflexion.

« Ce sont ces moments pour lesquels je travaille beaucoup. Il y a plus qu’une victoire à la clé dans ces grands matchs. Et je suis heureux que cette chance se présente ici » à Melbourne devant une immense communauté grecque qui le soutient bruyamment.

Pour le moment, son meilleur classement est 3e (en 2021) et son meilleur résultat sur le circuit est d’avoir remporté le Masters 1000 de Monte-Carlo deux années de suite (2021, 2022).

La douzième journée de l’Open d’Australie a par ailleurs été marquée par la décision de Srdjan Djokovic de ne pas assister à la demie de son fils pour ne pas « causer de perturbations ». L’ambassadeur d’Ukraine en Australie avait en effet réclamé qu’on lui retire son accréditation après avoir été filmé avec des supporters prorusses mercredi soir fêtant la victoire de Novak en quarts.

Ce dernier devrait également être absent du carré réservé au « clan » qui tentera de pousser le joueur serbe dans sa quête d’obtention du plus grand palmarès de l’histoire du tennis. Et s’il venait à gagner dimanche, il en serait déjà le codétenteur.

G.B. avec AFP

Cela faisait déjà plusieurs jours qu’on la voyait venir. Sans surprise, cette finale entre les deux joueurs ayant, de loin, affiché le meilleur niveau tennistique depuis le début du tournoi aura bien lieu. Et si l’affiche vaut évidemment le détour, d’autant qu’elle avait offert un affrontement en cinq sets mémorable il y a deux ans en finale de Roland-Garros, elle ne suscite pas...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut