Le ministre sortant de l'Agriculture Abbas Hajj Hassan a déclaré dimanche que la situation au Liban "nécessite une réunion du cabinet" démissionnaire de Nagib Mikati, une proposition controversée à laquelle s'oppose farouchement le Courant patriotique libre (CPL, aouniste).
Le CPL accuse M. Mikati de vouloir s'approprier les prérogatives de la magistrature suprême depuis la fin du mandat du fondateur du parti Michel Aoun, le 31 octobre. Le 2 décembre, la plupart des ministres sortants liés au CPL avaient boycotté une réunion du cabinet Mikati, estimant qu'elle constituait une "violation de la Constitution".
Au cours d'un point de presse dimanche, M. Hajj Hassan, qui est proche du mouvement Amal, a affirmé que la discussion sur la possibilité ou non de réunir le gouvernement "devrait se faire au Parlement et non dans les médias".
Le 3 novembre, la Chambre avait décidé que le gouvernement Mikati pouvait poursuivre l'expédition des affaires courantes sans se réunir, sauf en cas d'urgence. La semaine dernière, la formation aouniste et le Premier ministre avaient à nouveau échangé des reproches concernant les prérogatives de ce dernier, alors que différents dossiers sont actuellement en attente d'approbation par l'Exécutif, notamment au sujet du financement de carburant pour la production d'électricité.
Le ministre sortant a également déclaré dimanche que le "dialogue" permet de mettre un terme à la vacance présidentielle, une proposition faite à de nombreuses reprises par le mouvement Amal et son allié, le Hezbollah.
Les propositions du leader du Mouvement Amal Nabih Berry de réunir toutes les forces politiques pour un tel dialogue ont été rejetées par les Forces libanaises, le parti Kataëb et le CPL.
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