"Mesures répressives et fermes" contre les tirs de célébration, décrète Maoulaoui

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a émis mardi une circulaire dans laquelle il demande aux forces de sécurité et aux autorités régionales de Beyrouth et du Mont-Liban de prendre "des mesures répressives et fermes" pour empêcher les coups de feu lors du réveillon de la Saint Sylvestre.

Dans une directive relayée par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), M. Maoulaoui s'adresse aux Forces de sécurité intérieure (FSI), à la Sureté générale mais aussi aux responsables de la sécurité de l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) et les presse de "prendre les mesures répressives et fermes pour empêcher tout coup de feu à l'occasion du Nouvel an", au nom de la sécurité publique.

Le ministre indique que chaque année, "de nombreux coups de feu sont tirés notamment dans les mohafazats de Beyrouth et du Mont-Liban", ce qui conduit à la retombée de nombreuses balles perdues dans l'enceinte de l'AIB et sur les pistes de décollage et d'atterrissage et constitue donc "un danger pour la sécurité de l'aviation civile". 

Il y a un mois, un avion de la compagnie nationale Middle East Airlines (MEA) avait été touché par une balle perdue, qui a transpercé son fuselage, après son atterrissage à l'AIB. Suite à cet incident, le directeur de la MEA, Mohammad el-Hout, avait déclaré que "sept ou huit avions sont touchés par an" par des balles perdues au Liban. En janvier, la compagnie grecque Aegean Airlines avait suspendu temporairement ses vols à destination de Beyrouth après avoir découvert des "dommages" causés par un impact de balle dans le fuselage d'un de ses avions qui avait atterri au Liban la veille. En janvier 2021, plusieurs avions du MEA ont été endommagés après avoir été touchés par des balles perdues lors des célébrations du Nouvel An. Et chaque année, de nombreux autres incidents impliquant des balles perdues sont enregistrés au Liban, où le port d'armes est peu réglementé.