L'assemblée des évêques maronites du Liban a exhorté mercredi les responsables politiques locaux à "tirer profit de l'atmosphère positive" au niveau international autour de l'élection présidentielle, qui piétine au Liban. Alors que le pays est déjà plongé dans une grave crise économique, il est en sus confronté depuis le 1er novembre à une vacance totale du pouvoir exécutif : sans président et avec un gouvernement démissionnaire depuis mai dernier.
Dans leur communiqué publié à l'issue de leur réunion mensuelle à Bkerké, siège du patriarcat, les évêques maronites "estiment que les contacts internationaux et arabes en cours au sujet de la présidentielle libanaise donnent un regain d'espoir pour aboutir à l'élection d'un président par le Parlement". Ils en appellent ensuite aux responsables des partis politiques et groupes parlementaires, les exhortant "à tirer parti de cette atmosphère positive pour faire aboutir ce scrutin, dans le sens d'une sortie de crise du pays qui le frappe dans plusieurs secteurs".
Les prélats se sont également dits "désolés" de la polémique récente sur les réunions du gouvernement sortant, critiquant, à l'instar de Mgr Raï, l'organisation de cette réunion. "Il était possible de résoudre les dossiers essentiels concernant les citoyens par d'autres moyens constitutionnels, sans que le gouvernement démissionnaire ne se réunisse", ont-ils indiqué.
Au début du mois, M. Mikati a convoqué une réunion du Conseil des ministres pour aborder un ordre du jour axé sur l'aide sociale et médicale dans le contexte de la crise économique actuelle du Liban, malgré le boycott de plusieurs ministres proches du Courant patriotique libre (CPL, aouniste).
Le CPL accuse le Premier ministre sortant de vouloir s'emparer des prérogatives du président dans un contexte de vide présidentiel après le départ de Michel Aoun à la fin de son mandat le 31 octobre, et alors qu'aucun nouveau cabinet n'a pu être formé avant cette date.
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