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Monde - Conflit

Poutine promet de continuer à détruire les infrastructures énergétiques en Ukraine

Le Kremlin admet en même temps la vulnérabilité de la Crimée.

Poutine promet de continuer à détruire les infrastructures énergétiques en Ukraine

Un tank détruit aux alentours d’Izioun dans la région de Kharkiv en Ukraine, le 3 novembre 2022. Clodagh Kilcoyne/Reuters

Vladimir Poutine a promis jeudi de poursuivre les frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, une réplique selon lui à des attaques de Kiev notamment en Crimée, péninsule annexée dont Moscou a admis la vulnérabilité.

Remettant des médailles à des soldats et à d’autres personnalités jeudi au Kremlin, Vladimir Poutine a balayé les critiques occidentales des frappes russes qui ont laissé ces dernières semaines des millions d’Ukrainiens sans courant, voire sans eau et sans chauffage, en pleines températures hivernales.

« Oui, nous le faisons, mais qui a commencé ? » a lancé M. Poutine, présentant ces bombardements comme une réplique à l’explosion ayant endommagé début octobre le pont de Crimée construit par la Russie et à d’autres attaques imputées à Kiev. Il a aussi reproché à Kiev d’avoir « fait sauter les lignes électriques de la centrale nucléaire de Koursk », une région russe frontalière de l’Ukraine et de « ne pas approvisionner en eau » le bastion séparatiste prorusse de Donetsk, dans l’est du pays, cible de bombardements ukrainiens meurtriers ces trois derniers jours.

« De notre côté, dès que nous nous mettons à faire quelque chose en réponse, le bruit, la clameur, le crépitement se répandent dans tout l’univers », a ironisé M. Poutine. « Cela ne nous gênera pas pour remplir nos missions de combat », a-t-il ajouté.

Des risques en Crimée

Plus tôt jeudi, le Kremlin avait reconnu être vulnérable à des attaques ukrainiennes en Crimée, péninsule annexée en 2014, après plusieurs attaques attribuées à l’Ukraine loin du front. Ces derniers jours, plusieurs bases militaires russes, dont deux situées à quelque 500 kilomètres de l’Ukraine, soit autant que la capitale russe Moscou, ont été prises pour cibles par des drones. Jeudi encore, un drone a été abattu par la flotte russe à Sébastopol en Crimée, ont indiqué les autorités locales, signe des risques qui continuent de peser sur la péninsule annexée que Kiev a juré de reprendre.

Ces attaques, associées à une série de revers russes en Ukraine, semblent témoigner du fait que, neuf mois après le début de l’offensive, la Russie peine à consolider non seulement ses positions mais aussi à protéger ses bases arrière.

En Crimée, « il y a des risques, car la partie ukrainienne continue de suivre sa ligne consistant à organiser des attaques terroristes », a indiqué hier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Mais le fait que le drone a été abattu « montre bien que des contre-mesures efficaces sont prises », a-t-il estimé.

La flotte russe de la mer Noire, basée dans le port de Sébastopol, avait été touchée fin octobre par ce que les autorités avaient qualifié d’attaque « massive » de drones, qui avait endommagé au moins un navire. Et début octobre, le pont reliant la péninsule à la Russie a été partiellement détruit par une explosion que Moscou a attribuée aux forces ukrainiennes.

C’est dans ce contexte que les autorités installées par Moscou en Crimée ont annoncé la construction de fortifications et de tranchées, d’autant que les forces ukrainiennes ont repris en novembre une partie de la région frontalière de Kherson.

Pour leur part, les États-Unis ont déclaré « ne pas encourager » l’Ukraine à lancer des frappes en Russie. « Nous n’aidons pas l’Ukraine à organiser des frappes au-delà de ses frontières, nous n’encourageons pas l’Ukraine à lancer des frappes au-delà de ses frontières, a martelé à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. Tout ce que nous faisons, tout ce que le monde fait pour soutenir l’Ukraine, vient en soutien à l’indépendance de l’Ukraine. »

Des habitants accusés d’espionnage arrêtés

Avec des lignes de front qui risquent de se figer avec l’hiver, les Ukrainiens se tournent de plus en plus vers les drones pour frapper les bases russes situées à l’arrière, loin du front, tandis que les Russes bombardent les infrastructures énergétiques ukrainiennes, quitte à plonger les civils dans le froid. Selon l’opérateur ukrainien Ukrenergo, le système électrique était encore victime jeudi d’un « déficit significatif » après les dernières frappes russes lundi.

Signe des tensions en Crimée, les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé jeudi l’arrestation de deux habitants de Sébastopol soupçonnés d’avoir transmis à l’Ukraine des informations sur des cibles militaires.

L’armée ukrainienne s’est rapprochée ces dernières semaines de la Crimée grâce à une contre-offensive victorieuse qui lui a permis de reprendre le 11 novembre la ville stratégique de Kherson, dans le sud du pays.

Dans cette zone, où le gros des forces des deux camps est séparé par le fleuve Dniepr, la situation reste tendue, avec des frappes russes régulières sur Kherson.

Source : AFP

Vladimir Poutine a promis jeudi de poursuivre les frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, une réplique selon lui à des attaques de Kiev notamment en Crimée, péninsule annexée dont Moscou a admis la vulnérabilité.Remettant des médailles à des soldats et à d’autres personnalités jeudi au Kremlin, Vladimir Poutine a balayé les critiques occidentales des frappes...

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