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Neuvième séance du Parlement pour tenter d'élire un président


Neuvième séance du Parlement pour tenter d'élire un président

Les députés du Parlement libanais réunis lors de la huitième séance consacrée à l'élection d'un nouveau président, le 1er décembre 2022. Photo Ali Ibrahim/Parlement libanais

Le Parlement a débuté jeudi, peu après 11h, une nouvelle séance visant à élire un président, alors qu'il a jusqu'à présent échoué à trouver un successeur à Michel Aoun depuis l'ouverture de la période électorale au Liban, le 1er septembre. Il s'agit de la neuvième séance de la Chambre consacrée à ce scrutin, et aucun accord politique n'a encore été trouvé en amont entre les différentes formations autour d'un candidat, comme cela est de coutume pour cette élection.

Peu avant le début de la séance, le quorum de présence de la majorité des deux tiers (86) des députés a été atteint, alors que 11 élus étaient officiellement excusés pour leur absence. Le spectacle des dernières séances devrait se répéter : un premier tour de vote pour la forme, où aucun candidat ne rassemblera assez de voix pour l'emporter, puis le départ de plusieurs députés provoquant un défaut de quorum et la levée de la séance, avortant la tenue d'un deuxième tour. 

Mardi, le chef du Courant patriotique Libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil a indiqué que son parti pourrait s'écarter de la stratégie du vote blanc, adoptée jusqu'à présent par son allié chiite le Hezbollah dans les séances électorales, en signe de contestation de la tenue d'une réunion du gouvernement sortant lundi avalisée par le Hezbollah. Les votes pourraient ainsi être différents des précédentes séances si cette déclaration est appliquée en séance.

Jusqu'à présent, le CPL, le Hezbollah et le mouvement Amal ont continué de mettre un bulletin blanc dans l'urne, faute d'entente sur un présidentiable. Le parti chiite favorise officieusement la candidature de Sleiman Frangié, chef des Marada, ce que le CPL refuse.

Parallèlement, les députés de l'opposition ne s'entendent toujours pas sur un candidat unique. Plusieurs groupes parlementaires, comme celui des Forces libanaises et du Parti socialiste progressiste, votent pour le député de Zghorta, Michel Moawad, sans que celui-ci ne parvienne jusque-là à obtenir un nombre de suffrages suffisants pour être élu.

Lors du premier tour, le président doit être élu avec 86 voix, alors qu'une majorité absolue de 65 voix est requise lors des tours suivants. Un deuxième tour de vote qui n'a jamais eu lieu depuis l'ouverture de la période électorale, les députés du camp du Hezbollah et ses alliés se retirant de la séance à l'issue du dépouillement du premier tour, conduisant à chaque fois à la perte du quorum. À chaque nouvelle séance, le chef du Parlement Nabih Berry considère qu'il s'agit d'un premier tour, et que le nombre de voix requis est de 86 pour élire un président. Une manoeuvre toutefois contraire à la Constitution.

Entre-temps, le pays demeure confronté pour la première fois de son histoire à une double vacance de l'Exécutif depuis l'expiration du mandat présidentiel de Michel Aoun le 31 octobre, alors que le gouvernement de Nagib Mikati est chargé d'expédier les affaires courantes depuis le 22 mai, à la suite des dernières législatives. 

Le Parlement a débuté jeudi, peu après 11h, une nouvelle séance visant à élire un président, alors qu'il a jusqu'à présent échoué à trouver un successeur à Michel Aoun depuis l'ouverture de la période électorale au Liban, le 1er septembre. Il s'agit de la neuvième séance de la Chambre consacrée à ce scrutin, et aucun accord politique n'a encore été trouvé en amont entre les...