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Sport - Mondial / Groupe D

Les Bleus tiennent leur calife

Grâce à l’inévitable Kylian Mbappé, déjà auteur de son 3e but du tournoi, l’équipe de France a dominé (2-1) la solide formation danoise au terme d’une prestation convaincante et devient la première équipe à décrocher son ticket pour les huitièmes de finale.

Les Bleus tiennent leur calife

Kylian Mbappé célébrant son second but lors de la victoire de la France (2-1) face au Danemark dans le groupe D du Mondial 2022. Peter Cziborra/Reuters

Plus la lutte est âpre, plus le goût de la victoire est savoureux. Une nouvelle fois malmenés par des Danois qui les avaient battus à deux reprises lors des six derniers mois, les Bleus ont cette fois-ci pris le meilleur sur leur « bête noire » qu’ils n’avaient plus vaincue depuis novembre 2015.

Didier Deschamps ne voulait pas « mettre le coq plus haut qu’il le faut » après le succès initial contre l’Australie (4-1), mais ses Bleus ont confirmé les promesses affichées quatre jours plus tôt. Surtout, malgré les nombreuses absences (dont celle de Karim Benzema), la France n’a jamais semblé aussi puissante et imprévisible offensivement.

Libéré sur le front gauche de l’attaque, Kylian Mbappé a encore une fois martyrisé l’arrière-garde adverse. Lancé maintes fois sur orbite par un Antoine Griezmann reculé d’un cran en position de meneur de jeu, le natif de Bondy a déjà fait grimper son compteur but à trois unités après sa tête victorieuse face à l’Australie. À seulement 23 ans, il rejoint déjà un certain Zinédine Zidane dans les hauteurs du classement des meilleurs buteurs tricolores (31 buts).

« L’avoir dans son équipe, ça aide », en a rigolé Raphaël Varane. « Sur toutes les compétitions il veut marquer son empreinte et il est en train de le faire », a ajouté Jules Koundé. Le prodige du Paris Saint-Germain s’est offert un doublé décisif (61e, 86e), crucial pour les Bleus comme en huitièmes du Mondial 2018 face à l’Argentine, un adversaire qu’il pourrait recroiser d’ailleurs dans deux matches au même stade de la compétition, avec un duel potentiel contre Lionel Messi, buteur samedi contre le Mexique (2-0).

L’armada tricolore aborde sa dernière rencontre du groupe D, mercredi contre la Tunisie, avec la possibilité de faire souffler des cadres et donner du temps de jeu à ses « coiffeurs ». Même un match nul face aux Aigles de Carthage leur assurerait la première place du groupe.

Après deux rencontres, en tout cas, la France a une belle tête de vainqueur et balaye la malédiction des anciens tenants du titre, les trois précédents (Italie, Espagne et Allemagne) ayant sombré dès le premier tour du Mondial suivant. « Je n’avais pas d’anxiété ou d’inquiétude, pour la bonne raison qu’à un moment les statistiques sont faites pour être contredites. On ne va pas s’enflammer, mais c’est très bien ce qu’on a fait jusqu’ici », s’est réjoui Deschamps, saluant la « force collective » de son groupe.

Varane solide, au propre comme au figuré

Au stade 974 de Doha, les Bleus ont longtemps dominé les débats, avant d’avoir des sueurs froides en fin de match. Mais le capitaine Hugo Lloris a tenu bon la barre, avec notamment une belle parade sur une frappe rapprochée (73e). Le vice-capitaine Varane, enfin de retour sur un terrain, a aussi rendu une copie parfaite, une autre bonne nouvelle pour les champions du monde, submergés par une vague de blessés depuis de longues semaines et encore récemment. Le défenseur de Manchester United est sorti après une heure et quart de combat, sans pépin visible après avoir été éloigné un mois des terrains pour une blessure musculaire à une cuisse. « J’ai beaucoup travaillé, j’ai pris beaucoup de plaisir. C’est toujours particulier une Coupe du monde, jouer pour son pays. Je profite de chaque moment », a-t-il savouré.

Pour sa 88e sélection, l’ex-Madrilène a guidé l’arrière-garde avec sérénité, à l’image de cette intervention autoritaire suivie d’une passe longue entre deux défenseurs pour Mbappé, ceinturé par Andreas Christensen, averti d’un carton jaune à la teinte foncée (20e). Son jeune associé Dayot Upamecano, préféré à Ibrahima Konaté, s’est hissé au même niveau, de quoi s’incruster davantage dans le onze de départ. Face à la 10e nation mondiale, Deschamps a obtenu quelques certitudes de plus concernant son équipe-type, quasiment fixée après deux matches.

Griezmann, comme en 2018

S’il y avait des doutes concernant Ousmane Dembélé, l’ailier du Barça les a levés encore davantage, dans le sillage de sa performance contre l’Australie (4-1). Le joueur de 25 ans, revenu en sélection en septembre seulement, avait des jambes de feu et le dribble facile. Il a enrhumé ses vis-à-vis dans le stade non climatisé de Doha de nombreuses fois, et a abattu un travail défensif remarquable, tacles à l’appui, donnant raison à son sélectionneur.

Au poste de latéral droit, il a choisi d’installer Jules Koundé à la place de Benjamin Pavard. Malgré quelques errements sur son placement, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, défenseur central de formation, a rassuré quant à sa capacité à tenir son rang et a constitué un penchant plus défensif que son homologue sur le flanc gauche, Théo Hernandez, encore une fois importantissime dans ses montées de balles.

Le motif de regret concerne le but encaissé, sur un coup de pied arrêté, un danger pourtant pointé du doigt avant la rencontre. Après une première tête danoise, sur corner, Andreas Christensen a placé la sienne (68e) et fait douter les Tricolores (1-1, 68e).

Heureusement, Mbappé était là, comme souvent. Il s’est justement appuyé sur l’apport précieux d’Hernandez, passeur décisif après une merveille de une-deux avec le Bondynois, qui trompe Kasper Schmeichel à bout portant (1-0, 61e). Puis il a offert la victoire de la cuisse, à la retombée d’un centre millimétré d’Antoine Griezmann, profitant du bon travail de l’entrant Kingsley Coman (2-1, 86e).

Avec une différence de buts plus que favorable, les champions du monde en titre sont quasiment assurés de terminer premiers de leur groupe. Un scénario rêvé par Didier Deschamps : « Il faut faire en sorte de rendre, dans l’idéal, le troisième match facultatif pour amener une certaine gestion du groupe et basculer sur une deuxième compétition dans la compétition », avait-il souligné avant le Mondial.

Contre la Tunisie mercredi, il y aura donc de la rotation, « c’est sûr, mais ne me demandez pas qui », a prévenu le sélectionneur.

Soucieux de « ne perdre personne » en route, une formule qu’il répète souvent, Deschamps aura l’occasion de donner davantage de temps de jeu à ceux déjà entrés, comme Youssouf Fofana, Kingsley Coman et Marcus Thuram, et des premières minutes à ceux restés sur le banc (Mandanda, Areola, Disasi, Saliba, Veretout, Guendouzi, Camavinga, Kolo Muani).

Les titulaires ne lâcheront toutefois pas leur place facilement, comme Mbappé et Giroud en quête de records. « Bien sûr que j’ai envie de le jouer ! a aussi lancé Theo Hernandez. Être qualifiés ne change rien, nous on veut gagner tout le temps. »

G.B. avec AFP

Plus la lutte est âpre, plus le goût de la victoire est savoureux. Une nouvelle fois malmenés par des Danois qui les avaient battus à deux reprises lors des six derniers mois, les Bleus ont cette fois-ci pris le meilleur sur leur « bête noire » qu’ils n’avaient plus vaincue depuis novembre 2015.Didier Deschamps ne voulait pas « mettre le coq plus haut qu’il le...
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