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Dernières Infos - COP27

Pour Greenpeace et les militants, le groupe arabe fait blocage


Des activistes du climat manifestent à Charm el-Cheikh en Égypte, durant la COP27, le 18 novembre 2022. Photo REUTERS/Mohammed Salem

Des jeunes militants arabes du climat ont appelé vendredi leurs dirigeants à réduire leur dépendance aux énergies fossiles alors que Greenpeace accuse les pays arabes de "compromettre les efforts" de réduction des émissions de gaz à effet de serre à la COP27 en Egypte.

Pour l'ONG de défense de l'environnement, les 21 pays du groupe arabe "s'opposent fermement à réaffirmer l'engagement de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C" et "sont vent debout contre la mention des énergies fossiles".  Ce groupe "dépense une bonne part de son énergie à tenter de compromettre les efforts sur l'atténuation", la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ajoute l'ONG alors que se poursuivent les négociations jusqu'à samedi à Charm el-Cheikh.

Pour la militante marocaine Fatima Zahrae Tarib, "les jeunes Arabes ne sont pas satisfaits du rôle du groupe arabe dans les négociations" à ce sommet de l'ONU pour le climat, auquel participe, selon un décompte d'ONG, 25% de lobbyistes du secteur pétrolier et gazier de plus qu'à la COP26 à Glasgow. "C'est fou que le pays qui emmène le groupe arabe, l'un des plus gros producteur d'énergies fossiles, se serve de l'économie comme excuse pour continuer à extraire des hydrocarbures", dit-elle, en référence à l'Arabie saoudite. "Notre région est riche en ressources naturelles : nous avons du soleil et du vent, profitons-en" pour produire des énergies renouvelables, plaide-t-elle. 

Ces dix dernières années, l'Afrique du Nord a augmenté sa production d'énergie renouvelables de 40%, selon l'agence internationale de l'énergie (IEA) mais la dépendance aux énergies fossiles reste bien ancrée. Pourtant, rappelle l'Egyptienne Hager al-Baltagi, de Greenpeace, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, la région la plus pauvre en eau du monde, "se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde".

"Le groupe arabe a dit soutenir les demandes climatiques des pays en développement, mais il aurait dû être à la pointe de ce combat", déplore Ahmed El Droubi, responsable des campagnes de Greenpeace au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. "Sa stratégie de sauvegarde des énergies fossiles ne reflète pas la vulnérabilité de la région et ne fait qu'aggraver le problème", poursuit-il.

L'Egypte, par exemple, a annoncé durant la COP27 avoir signé avec le géant français TotalEnergies de nouveaux accords pour "accélérer la mise en oeuvre de projets d'exploration et de production de pétrole et de gaz".



Des jeunes militants arabes du climat ont appelé vendredi leurs dirigeants à réduire leur dépendance aux énergies fossiles alors que Greenpeace accuse les pays arabes de "compromettre les efforts" de réduction des émissions de gaz à effet de serre à la COP27 en Egypte.

Pour l'ONG de défense de l'environnement, les 21 pays du groupe arabe...