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L'activiste Rami Olleik menace de poursuivre certains juges s'ils ne mettent pas fin à leur grève


L'activiste Rami Olleik menace de poursuivre certains juges s'ils ne mettent pas fin à leur grève

La police déployée devant la banque Crédit Libanais à Hazmieh, le 2 novembre 2022. Photo Mohammad Yassine

L'avocat et activiste Rami Olleik, qui a organisé le hold-up de la banque Crédit Libanais à Hazmieh, dans la banlieue-est de Beyrouth, mené au début du mois par deux déposants et un complice, a menacé mercredi de poursuivre certains magistrats si la grève des juges ne prend pas fin; 

En juillet, un groupe de juges avait annoncé une grève ouverte en raison de la détérioration de leurs conditions de vie et de travail dans un Liban en plein effondrement économique et financier.

Dans une conférence de presse avec les trois autres personnes impliquées dans le hold-up à Hazmieh, M. Olleik a affirmé que si les juges ne mettent pas fin à leur grève et ne prennent pas de "décisions justes", il sera "obligé de révéler leurs scandales". "Certains assistants juridiques nous ont montré des dossiers et nous sommes prêts à les montrer au peuple libanais", a-t-il menacé.  L'activiste a aussi accusé des magistrats de "collusion" avec les banques. Il a affirmé que, si les juges ne reprennent pas leur travail, le collectif Mouttahidoun, qu'il dirige, intentera une action en justice contre eux pour "négligence professionnelle".

M. Olleik et les trois autres personnes impliquées avec lui dans le hold-up du Crédit libanais avaient été arrêtés et détenus pendant plusieurs jours au palais de justice de Baabda. Au cours de la conférence de presse, à laquelle ont également participé Ali Sahili, un retraité des Forces de sécurité intérieure, et Ibrahim Beydoun, les intervenants se sont plaints des "conditions difficiles" de cette détention. "Nous ne savons pas comment nous avons pu rester en vie", a souligné M. Olleik.

Rami Olleik fait partie de l'organisation de défense des droits des déposants Mouttahidoun (Unis), qui menace régulièrement les banques de violences si elles ne permettent pas à leurs clients de retirer leurs propres fonds, alors que les banques ont imposé de facto des lois de contrôle des capitaux sur la plupart des fonds des déposants depuis octobre 2019. Ces restrictions ont provoqué le récent phénomène des hold-up bancaires et des retraits forcés par des clients frustrés. Au début du mois de novembre, quatre personnes - dont M. Olleik et deux déposants, dont l'un était armé - s'étaient infiltrés dans l'agence du Crédit Libanais à Hazmieh pour réclamer l'argent de ces clients. Bien qu'ils aient réussi à retirer 56.000 dollars, les quatre individus ont passé toute la nuit à la banque à négocier avec les forces de sécurité et ont finalement été arrêtés à l'aube du jour suivant. Ils ont été progressivement libérés au cours des semaines suivantes.

L'avocat et activiste Rami Olleik, qui a organisé le hold-up de la banque Crédit Libanais à Hazmieh, dans la banlieue-est de Beyrouth, mené au début du mois par deux déposants et un complice, a menacé mercredi de poursuivre certains magistrats si la grève des juges ne prend pas fin; En juillet, un groupe de juges avait annoncé une grève ouverte en raison de la détérioration de...