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Dernières Infos - Formation du gouvernement au Liban

Mikati estime qu'il était préférable de garder le cabinet sortant


Mikati estime qu'il était préférable de garder le cabinet sortant

Le Premier ministre sortant libanais, Nagib Mikati. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a affirmé dimanche, à la veille de la fin du mandat du président Michel Aoun, qu'il lui semblait "préférable" que son cabinet continue de gérer les affaires courantes plutôt que de former un nouveau gouvernement, estimant qu'une nouvelle équipe n'aurait en effet peut-être pas "obtenu la confiance" du Parlement. 

Le Liban sera confronté dès mardi, pour la première fois de son histoire, à une double vacance au niveau de l'Exécutif, alors qu'aucun successeur à M. Aoun, dont le mandat arrive à terme ce lundi à minuit, n'a été élu, et qu'un nouveau gouvernement ne sera pas formé d'ici là, M. Mikati devant se rendre lundi en Algérie pour représenter le Liban au sommet arabe.

"Dès le début, Michel Aoun ne voulait pas que je forme un gouvernement", a lancé M. Mikati dans un entretien à la chaîne locale LBCI. "Une médiation était en cours ces derniers jours pour former un gouvernement, mais elle n'a pas abouti (...) et il était possible que le nouveau gouvernement n'obtienne pas la confiance (des députés). Pour cela, il me semblait préférable que le cabinet actuel continue de gérer les affaires courantes, parce que rien n'allait changer pour moi". Selon lui, "la Constitution est claire : le gouvernement dispose des prérogatives du président" en cas de vacance à la magistrature suprême. 

Le Premier ministre sortant a par ailleurs assuré "veiller à ce que tous les ministres demeurent à leur poste", alors que certains d'entre eux proches du camp aouniste envisageraient de boycotter leur ministère à partir du 1er novembre si un gouvernement n’est pas formé d’ici là. "Les ministres poursuivront leur travail. Je ne prétends pas pouvoir en désigner de nouveaux, et je suis sûr qu'aucun ministre ne demandera d'être exempté (de ses responsabilités)", a-t-il dit, estimant que "certains tentent de créer des bombes inexistantes". M. Mikati a enfin noté qu'il ne convoquera son cabinet sortant qu'en "cas de nécessité extrême".

Dans un autre entretien accordé à la chaîne NBN, M. Mikati a estimé que "la promulgation d'un décret pour accepter la démission du gouvernement ne changera rien parce que le cabinet est déjà démissionnaire conformément à la Constitution".

Dimanche, M. Aoun a signé le décret de démission du gouvernement Mikati et adressé une lettre à la Chambre pour l'exhorter à lui retirer son statut de Premier ministre désigné ou, du moins, à lui mettre la pression pour que son équipe voie le jour dans les heures qui restent avant la fin officielle du sexennat. Dans sa lettre, le président a renouvelé ses accusations à l'adresse du Premier ministre de "ne pas vouloir former un gouvernement". Pour sa part, le président du Parlement, Nabih Berry, farouche adversaire de Michel Aoun, a confié dimanche à L'Orient-Le Jour qu'il convoquera les députés à une séance dans un délai de trois jours pour élire un nouveau président.

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a affirmé dimanche, à la veille de la fin du mandat du président Michel Aoun, qu'il lui semblait "préférable" que son cabinet continue de gérer les affaires courantes plutôt que de former un nouveau gouvernement, estimant qu'une nouvelle équipe n'aurait en effet peut-être pas "obtenu la confiance" du Parlement. Le Liban sera...