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Le peuple a le "droit de critiquer" ses dirigeants, lance un dignitaire religieux

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Une manifestante contre le régime iranien, le 17 octobre lors d'un rassemblement à Istanbul en Turquie. Photo Yasin AKGUL / AFP

Le peuple iranien a le "droit de critiquer" ses dirigeants, a déclaré l'un des plus importants dignitaires chiites en Iran, rapporte vendredi un média de la République islamique confrontée à une vague de manifestations depuis la mort de Mahsa Amini il y a plus d'un mois.

"Le peuple a le droit de critiquer les dirigeants de la société musulmane, que la critique soit justifiée ou non", a indiqué l'ayatollah Javad Alavi-Boroujerdi, cité par l'agence iranienne Shafaqna.

Ce dignitaire âgé de 68 ans est le petit-fils du grand ayatollah Hossein Boroujerdi, principale figure du clergé chiite au XXe siècle.

"Les gens ont des choses à dire et ils ne sont pas d'accord avec ce que vous faites", a lancé l'ayatollah à l'attention des autorités.

L'indignation provoquée en Iran par le décès le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, a entraîné la plus grande vague de manifestations depuis les protestations de 2019 contre la hausse du prix de l'essence dans ce pays riche en pétrole. Cette Iranienne de 22 ans avait été arrêtée le 13 septembre par la police des mœurs à Téhéran pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, prévoyant notamment le port du voile.

Les manifestations se sont propagées à de nombreuses villes iraniennes et des dizaines de protestataires ainsi que des membres des forces de sécurité ont été tués, et des centaines arrêtés.

"Certaines personnes ont été arrêtées et sont en prison (...) traitez-les avec bienveillance", a encore dit l'ayatollah Alavi-Boroujerdi.

Le 26 septembre, le grand ayatollah Hossein Nouri Hamédani, important religieux conservateur et ardent défenseur du guide suprême Ali Khamenei, avait lui aussi appelé les autorités à "écouter les demandes du peuple".

Le peuple iranien a le "droit de critiquer" ses dirigeants, a déclaré l'un des plus importants dignitaires chiites en Iran, rapporte vendredi un média de la République islamique confrontée à une vague de manifestations depuis la mort de Mahsa Amini il y a plus d'un mois.
"Le peuple a le droit de critiquer les dirigeants de la société musulmane, que la critique soit justifiée ou non", a...