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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

"Le consensus est un passage obligé", affirme Bassil à Aïn el-Tiné


Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil à Sin el-Fil, au Liban, le 13 octobre 2022. Photo Reuters/Mohamed Azakir

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a affirmé lundi après une réunion avec le chef du Parlement, Nabih Berry, que "le consensus est un passage obligé" pour l'élection d'un président au Liban, alors qu'il ne reste plus que deux semaines pour élire un successeur à Michel Aoun, dont le mandat prend fin le 31 octobre.

"On ne peut pas élire un président sans dialogue, et M. Berry a un grand rôle à jouer dans ce cadre", a déclaré le leader maronite à Aïn el-Tiné, où il s'est entretenu avec le chef du Législatif qu'il a qualifié de "compréhensif et ouvert" à ce dialogue. "Cela n'efface pas les désaccords politiques. Chacun a sa position, mais notre système nous impose le consensus, peut-être pas l'unanimité mais au moins le consensus (...) c'est un passage obligé", a-t-il poursuivi. Les relations politiques entre MM. Berry et Bassil sont notoirement tendues, et les entretiens entre les deux leaders sont rares.

"Nous devons nous mettre d'accord sur un nom et tenter d'élire un nouveau président dans les jours qui nous restent", a également affirmé le député de Batroun. Une délégation de députés du groupe affilié au CPL, conduite par M. Alain Aoun, a rencontré pour sa part le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad. Interrogé sur la question de savoir si la session parlementaire de jeudi aboutira à l'élection d'un président, Alain Aoun a déclaré : "Je ne vois rien de prêt pour l'instant, car un consensus n'a pas encore été atteint."

La semaine dernière, M. Bassil avait lancé une initiative de dialogue autour de plusieurs noms présidentiables, souhaitant rencontrer toutes les formations politiques du Parlement. Il s'était rendu au siège du patriarcat maronite à Bkerké et auprès de son beau-père le président Aoun, fondateur du CPL, pour leur en faire part. Mais certaines formations politiques comme les Forces Libanaises (FL) de Samir Geagea, rival du CPL, ont refusé de participer à ce dialogue.

"Ceux qui ne veulent pas entrer en vacance présidentielle doivent parler avec les autres", a également dit M. Bassil à Aïn el-Tiné, dans une allusion à tous ceux qui refusent de dialoguer avec son groupe. Si aucun successeur n'est trouvé à M. Aoun, le Liban se retrouvera pour la première fois de son histoire dans une vacance politique totale au niveau de l'Exécutif : sans président et avec un gouvernement démissionnaire, le cabinet actuel étant chargé d'expédier les affaires courantes depuis mai dernier.

Samedi, le chef du CPL a menacé de changer la donne du jeu politique libanais autour de la présidentielle. "Je ne me suis pas porté encore candidat à la présidence pour n’embarrasser personne et ne pas compliquer la donne. J’essaie de faciliter le processus, mais je n’accepterai pas qu’on me sous-estime. Faites attention, je pourrais changer d’avis", avait tonné M. Bassil, lui qui avait affirmé à plusieurs reprises ne pas briguer le poste de chef de l'État.


Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a affirmé lundi après une réunion avec le chef du Parlement, Nabih Berry, que "le consensus est un passage obligé" pour l'élection d'un président au Liban, alors qu'il ne reste plus que deux semaines pour élire un successeur à Michel Aoun, dont le mandat prend fin le 31 octobre."On ne peut pas élire un président sans...