Pour Bou Saab, l'accord est prêt à "90%, mais les 10 % restants seront décisifs"

Le vice-président du Parlement libanais, Elias Bou Saab, qui est chargé côté libanais des négociations sur le tracé de la frontière maritime avec Israël, a déclaré jeudi à Reuters qu'il est en contact avec le médiateur américain Amos Hochstein afin de résoudre avec lui les problèmes entourant le projet d'accord sur le litige frontalier, après le rejet par Tel Aviv d'amendements que Beyrouth voulait apporter à la proposition de M. Hochstein, et que les "10 % restants" sur lesquels les deux pays doivent encore se mettre d'accord seront décisifs.

Le vice-président du Parlement est en contact avec le médiateur américain "toutes les heures", selon des informations rapportées par Timour Azhari, de l'agence Reuters. M. Bou Saab a également tenu à minimiser les informations "négatives" circulant dans les médias concernant l'éventuel accord, affirmant que ce dernier est prêt "à 90 %", mais que les 10 % "seront décisifs". 

"Le Premier ministre Yaïr Lapid a été informé des changements significatifs que le Liban cherche à apporter à l'accord et a demandé à son équipe de négociateurs de les rejeter", avait déclaré dans la journée à l'AFP un haut responsable israélien requérant l'anonymat. Le Liban avait remis mardi sa réponse à une proposition américaine pour régler son litige sur la frontière maritime avec Israël, qui devrait permettre aux deux pays d'aller de l'avant dans l'exploitation d'importants gisements gaziers en Méditerranée orientale. Les dirigeants libanais s'étaient réunis la veille pour élaborer une réponse unifiée à la proposition des Etats-Unis et se sont dits confiants de parvenir rapidement à un accord, faisant écho à un optimisme similaire ces derniers jours de la part de l'Etat hébreu. 

Le texte de la proposition d'Amos Hochstein prévoit que la zone accordée au Liban soit délimitée par la ligne 23, mais que Beyrouth obtienne également la totalité du champ gazier de Cana qui dépasse vers le sud la zone que borde la ligne 23. Plusieurs amendements ont été réclamés par les responsables libanais, notamment le refus de Beyrouth de payer toute compensation financière à Israël et un point concernant la zone sûre réclamée par les Israéliens (la zone qui se situe entre la "ligne des bouées" et la ligne 23).