Le président du Parlement libanais Nabih Berry a convoqué jeudi les députés à une deuxième séance électorale, le 13 octobre à 11h, pour élire un successeur au président de la République, Michel Aoun, soit deux semaines après la tenue de la première réunion de la Chambre à cet effet.
Le 29 septembre, 122 des 128 députés ont participé à la séance électorale. A l'issue d'un premier tour de vote, 63 députés ont voté blanc, 36 ont voté pour leur collègue Michel Moawad (indépendant, Liban-Nord III), 11 ont voté pour Salim Eddé, cofondateur de la société Murex et actionnaire de L'OLJ, 10 ont voté pour "le Liban", un pour Mahsa Amini, l'Iranienne dont le décès après son arrestation par la police des mœurs iranienne a provoqué un mouvement de contestation dans son pays, et un a voté pour "la ligne de Rachid Karamé" ancien Premier ministre assassiné en 1987. La séance avait par la suite été levée, faute de quorum, plusieurs députés s'étant retirés de la séance.
Le risque d'une double vacance présidentielle et gouvernementale plane sur le Liban, alors que les tractations entre le président Michel Aoun et le Premier ministre désigné Nagib Mikati autour de la formation d'un nouveau cabinet stagnent toujours en raison d'un bras de fer politique qui les oppose. Cette double vacance serait une première dans l'histoire du Liban. Plusieurs observateurs craignent que M. Aoun, dont le mandat arrive à terme le 31 octobre, refuse de renoncer à ses fonctions, sous prétexte qu'un cabinet sortant ne peut pas exercer les fonctions d'un chef de l'Etat en cas de vacance.
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